Les effets de la crise économique mondiale continuent de se manifester et d'influer négativement sur les économies européenne et mondiale. La France se situe parmi les pays européens les plus touchés par les incidences de cette crise que certains spécialistes qualifient de krach financier , tandis que d'autres pays s'évertuent à redynamiser les mécanismes tendant à relancer la croissance économique. Récession, inflations et baisse du taux de croissance sont les mots qui reviennent de manière récurrente dans les différents rapports dressés par les institutions financières et économiques. Les chiffres du FMI concernant l'Europe et la France Selon un rapport des perspectives sur la croissance mondiale pour 2008 et 2009 élaboré par le FMI et paru cette semaine, l'instance tire la sonnette d'alarme en indiquant que cette situation négative exacerberait les pressions sur la BCE (Banque centrale européenne). Cette analyse revient sur les perspectives de croissance du PIB dans le monde et plus particulièrement en zone euro. A la lecture du rapport semestriel de cette entité mondiale concernant les perspectives de la croissance mondiale en 2008 et 2009, il est indiqué que l'Europe, particulièrement la France et l'Allemagne, ne connaîtront pas de croissance notable. Sur le chapitre des perspectives de croissance en Union européenne, le FMI indique que bon nombre de pays seraient en mauvaise position, précisant que pour 2008 et 2009 la croissance du PIB de la France glisserait de 2% en 2006 à 1,2% de croissance en 2009. L'Allemagne, quant à elle, subirait une glissade de son PIB qui passerait de 2,9% en 2006 à 1% en 2009. Les perspectives de croissance du FMI sont encore plus mauvaises pour l'Italie dont la croissance végéterait en 2008 et 2009 à 0,3%. Le rapport indique que parmi les nouveaux membres de l'Union européenne, ce sont les Etats baltes qui sembleraient les plus touchés. La croissance du PIB de la Lettonie, par exemple, s'est effondrée de 11,9% en 2006 à 0,5% en 2009. L'économie française mal en point avec 5,4% du PIB en 2009 et 5% en 2010 Selon des économistes, la France subira une sévère récession au même titre que l'ensemble des pays développés. Après avoir terminé l'année 2008 sur un recul très abrupt, la production devrait de nouveau se contracter tout au long de cette année et les perspectives restent très incertaines pour 2010, révèle une étude sur la situation économique de la France publiée sur le site de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Selon les prévisions de la Commission européenne pour l'Hexagone en 2009, un déficit public de 5,4% du PIB, un taux de chômage de 9,8%, une récession à hauteur de 1,8% du PIB frappe l'Hexagone en 2009. Concernant la France qui avait déjà annoncé qu'elle prévoyait un déficit important de 3,9% du PIB, soit bien au-delà des 3% du produit intérieur brut (PIB), le maximum autorisé par Bruxelles, les prévisions communiquées ce lundi par cette dernière défient tous les pronostics, avec un déficit pour la France annoncé à 5,4% du PIB en 2009 et à 5% en 2010. Selon la même institution, le taux de chômage français grimperait de 7,8% en 2008 à 9,8% en 2009 et à 10,6% en 2010. La récession du pays serait marquée par un recul du PIB de 1,8% en 2009, avant une croissance de 0,4% en 2010. Ces estimations sont bien plus pessimistes que les précédents pronostics puisque la Commission tablait en novembre sur une stagnation de l'économie française en 2009 (0,0%), puis sur une croissance de 0,8% en 2010. Par ailleurs, notent les économistes mondiaux, la France ferait face à une affolante inflation dont les prévisions seraient de 0,8% en 2009 et de 1,5% en 2010. A ce sujet, il y a lieu de dire que la France ferait face au spectre de l'inflation qui est apparu dès l'année passée. En effet et selon des études publiées sur des sites spécialisés en économie, durant l'année écoulée (2008) l'inflation a dépassé les 3% en France pour la première fois depuis quinze ans. Jusque-là, l'entrée des pays à bas salaires dans le jeu mondial exerçait une forte pression pour limiter les hausses de prix dans les pays développés. Mais ces dernières années, la croissance de ces pays émergents a suscité au contraire une hausse significative des matières premières. Est-on définitivement sorti de la période de basse inflation ? De nombreux éléments militent pour des tensions durables sur les prix des produits de base, mais on n'observe pas, pour l'instant, de véritable dynamique inflationniste dans les pays du Nord. A la lecture de ces données économiques, il sied de dire que l'économie française s'est affaiblie dès 2008, du fait de la crise financière mondiale. De ce fait, les économistes français s'évertuent à élaborer et mettre en place une batterie de réformes qui tendraient à redresser la barre et atteindre une embellie financière et un équilibre économique. Mais, notent les spécialistes, tout résultat efficient est tributaire des résultats obtenus par les pays de la communauté européenne. Pour faire face à la dégradation de ses finances, la France recourt aux emprunts obligataires Le recours à un emprunt obligataire (émission obligataire autorisée par le conseil d'administration du 20 novembre) par un organisme officiel de l'Etat français a été accueilli favorablement par certaines organisations françaises. La première tranche de 4 milliards d'euros de l'emprunt obligataire lancé par l'assurance chômage pour faire face à la dégradation de ses finances et continuer à verser sans perturbation les allocations chômage a reçu des félicitations et qualifiée de «succès». Compte tenu d'une baisse des rentrées de cotisations et d'une hausse du nombre de chômeurs à indemniser sous l'effet de la crise, les responsables de l'assurance chômage avaient pris, fin juin, la décision de prévoir un cadre de financement pour assurer la continuité des allocations chômage, indique-t-on. Par ailleurs, le président Sarkozy annonce la mobilisation de 35 milliards d'euros par l'État français dans le cadre du grand emprunt. Une enveloppe qui sera investie dans cinq secteurs considérés comme des «priorités d'avenir». Devant un parterre de journalistes rassemblés à l'Elysée, Sarkozy devait affirmer que les objectifs du grand emprunt national qui sera lancé début de 2010, servira à financer des investissements d'avenir répartis en cinq pôles. Il est question de l'enseignement supérieur et la formation, la recherche, l'industrie et les PME, le numérique et le développement durable. Ces investissements, qui s'élèvent à 35 milliards d'euros, comme le préconisait la commission Juppé-Rocard chargée de plancher sur le sujet, ne proviendront finalement pas des particuliers, jugés trop coûteux, selon Nicolas Sarkozy. L'Etat empruntera 22 milliards d'euros sur les marchés, tandis que les 13 milliards restant proviendront des remboursements des banques qui avaient perçu une part de l'aide publique destinée à juguler les effets de la crise financière. Au final, le chef de l'Etat espère porter ces investissements à 60 milliards d'euros grâce à l'apport de fonds privés, locaux et européens. Le Portugal enregistre une croissance «anémique» au deuxième trimestre de 2009 Bon nombre de pays de l'Union européenne se sont enlisés. Parmi ces pays, les économistes de l'OCDE notent, dans un de leurs précédents rapports (2008), que le Portugal doit faire face à plusieurs défis. Il est suggéré que ce pays serait contraint d'assurer la viabilité des finances publiques et accroître la productivité en améliorant le système éducatif, renforcer la concurrence et l'innovation et faciliter la mobilité de la main-d'œuvre. Lors d'un discours prononcé à l'adresse des journalistes, le Secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría, affirma que le Portugal a grandement progressé dans l'assainissement budgétaire et lancé d'importantes réformes structurelles pour moderniser son économie et accélérer sa croissance. Après les performances médiocres de 2001 à 2005, la croissance de la production s'est améliorée ces deux dernières années pour atteindre 1,9% en 2007, taux encore insuffisant pour combler le net écart de revenu par rapport aux pays plus riches de l'OCDE. Pour tirer pleinement parti de la mondialisation grâce à une croissance plus forte et plus durable et une baisse durable du chômage, il faudra consolider l'assainissement des finances publiques, améliorer l'environnement des entreprises et rendre le marché du travail plus adaptable. Par rapport à l'année 2009, le site de l'OCDE indique dans une version préliminaire du rapport relatif aux perspectives économiques, que le Portugal a connu une reprise de la croissance en 2009 mais celui-ci restera faible eu égard au désendettement du secteur privé qui pèse sur la reprise. Dans ces conditions, indique le site, le chômage devrait augmenter pour atteindre 10% environ en 2010. Le déficit budgétaire devrait s'élever davantage en 2010 et 2011, après une augmentation sensible en 2009 sous l'effet conjugué des mesures de stimulation budgétaire et de la récession. L'inflation sous-jacente, après avoir diminué pour atteindre un niveau proche de zéro, pourrait connaître une croissance faible au cours de la période considérée. Selon les experts de cette organisation européenne, la conception et la mise en œuvre graduelles de la consolidation budgétaire est une toute première priorité pour le Portugal. La compétitivité devrait également être encouragée par le biais des réformes structurelles afin d'atteindre une plus grande croissance qui serait due essentiellement à la dynamisation des exportations. De janvier à novembre 2008, les exportations vers l'UE ont diminué de 1,9% par rapport à l'année précédente avec une valeur cumulée de 26,3 milliards d'euros. Concernant les importations depuis l'UE, une hausse de 5,2% fut constatée avec une valeur cumulée de 41,6 milliards d'euros en novembre 2008, rapporte le site européen Euro-affaires ajoutant que sur le volet relatif aux incidences de la crise économique mondiale, le Portugal a accusé un déficit public à hauteur de 2,6% du PIB en 2007 et 2,2% en 2008. Le rapport de l'OCDE indique en outre que la poursuite des réformes dans le secteur de l'éducation devrait contribuer à encourager la croissance potentielle.