Quelque 200 travailleurs d'ArcelorMittal, en majorité des employés de la cokerie du site d'El Hadjar, ont manifesté devant la direction générale d'ArcelorMittal Algérie, où se tenait la réunion d'un groupe de travail de syndicalistes avec des représentants de l'entreprise. Brandissant des banderoles par lesquelles ils exigent la réhabilitation immédiate de la cokerie, qui est à l'arrêt depuis maintenant trois mois, les manifestants avaient investi les lieux dès les premières heures de la matinée. Pour les travailleurs en colère, près de 320 postes sont en balance en raison du gel de l'activité de cette installation stratégique, de même que la non-satisfaction de certaines revendications socioprofessionnelles des charbonniers par la nouvelle équipe dirigeante à la tête de la filiale algérienne de ArcelorMittal. On signalera que des problèmes similaires se posent au niveau des autres structures du complexe d'El Hadjar avec la même acuité et qu'ils ont fait l'objet de plusieurs réunions entre la direction générale et le syndicat d'entreprise, dont la plus récente remonte au 13 de ce mois. D'où la mise en œuvre du groupe de travail ad hoc constitué ayant pour mission de résoudre tous les points de la plate-forme de revendications restés en suspens depuis le premier juillet 2009. On rappellera également que le syndicat se réjouissait de l'idée lancée par la direction générale d'utiliser les périodes de chômage économique induite par l'arrêt de la cokerie pour organiser des formations complémentaires pour les travailleurs et de maintenir ceux-ci à leur poste en les occupant à des tâches de maintenance et d'entretien au sein de la batterie de la cokerie. Comme expliqué par son secrétaire général, le syndicat n'a cessé de demander que des discussions exploratoires aient lieu le plus rapidement possible entre les parties concernées pour aboutir à la réhabilitation de la cokerie. C'est d'ailleurs ce qu'il répétera aux travailleurs qui manifestaient leur désespoir et à qui il assurera, en les invitant à rejoindre dans le calme leurs ateliers, que les négociation sont en cours pour connaître les résultats des travaux d'expertise et décider de la manière dont sera réhabilité leur outil de travail.