Une mise à niveau qui touchera tous les axes matériels et immatériels des PME, l'adoption d'un business plan type au niveau des banques, l'augmentation de la garantie (FGAR) ainsi que la mise en place des fonds d'investissements dont vont bénéficier toutes les willayas, ce sont entre autres les mesures envisagées en faveur des PME, a souligné M. Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif de la PME. D'emblée, M. Bensaci a mis l'accent sur l'importance du partenariat dans le domaine du transfert des nouvelles technologies, indiquant que plusieurs entreprises y sont intéressées. «Il n'y a pas mal d'entreprises qui envisagent d'entamer des accords de partenariat dans ce domaine», a-t-il précisé lors de son passage, jeudi passé, sur les ondes de la chaîne III. Le président du CNCPPME a fait cependant état des contraintes rencontrées par les PME dans ce domaine, à l'échelle nationale et internationale. Les contraintes dans le domaine du partenariat ont trait aux problèmes administratifs et à la concurrence internationale. Pour M. Bensaci, la conjoncture est aujourd'hui favorable à l'émergence de petites et moyennes entreprises et ce, grâce aux mesures envisagées à leur profit par les pouvoirs publics. Les PME vont bénéficier, dans ce cadre, d'une mise à niveau matérielle et immatérielle, de l'adoption au niveau des banques d'un business plan-type, de l'augmentation de taux de garantie (FGAR) ainsi que la création des fonds de garantie au niveau des wilayas. Pour l'orateur, la décentralisation en matière de création de PME permettra leur essaimage sur tout le territoire national. Des investissements industriels en perspective Sur la question de l'insuffisance des mesures prises pour atteindre l'objectif fixé par le gouvernement, à savoir créer 200 000 entreprises à l'horizon 2013/ 2014, M. Bensaci a été on ne peut plus clair : «Ce chiffre n'est pas suffisamment important pour un pays comme le nôtr». Toutefois, il a été rassurant quant à la concrétisation de cet objectif sur le terrain, estimant qu' «avec beaucoup plus d'efforts, on peut atteindre un million d'entreprises». Il a ajouté que l'objectif visé pour le moment est de créer 200 000 entreprises, chiffre qui représente selon lui «un seuil minimum». Il a fait savoir, entre autres, que la création de nouvelles PME exige un climat de confiance qui permettra le développement de la petite et moyenne entreprise. Selon lui, il faudrait instaurer un climat de confiance et créer les conditions adéquates pour encourager l'investissement dans ce domaine. S'agissant de la forte «mortalité» marquée par la disparition de 30 000 entreprises, le président du conseil consultatif de la promotion de la PME a expliqué cette disparition par la loi du marché. Certes, le poids de la PME dans le tissu national a fortement augmenté, la densité des entreprises a presque quadruplé pendant que le nombre de créations a plus que doublé, mais il reste beaucoup à faire, surtout sur le plan management et ce, afin de rattraper le retard enregistré en la matière, comme il faut investir dans d'autres créneaux, à part l'agroalimentaire, comme la mécanique et l'industrie. M. Bensaci a déclaré à ce propos qu'il faudrait «une formation et un engagement pour investir dans ces créneaux qui ne sont pas faciles mais qui sont nobles».