La réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui se tiendra le 22 décembre dans la capitale angolaise, Luanda, ne sera pas sanctionnée par une nouvelle baisse des quotas. C'est ce qu'a affirmé le président en exercice de l'Opep, l'Angolais José Botelho de Vasconcelos, qui a indiqué vendredi que le sommet maintiendra les quotas inchangés. «Nous maintiendrons les décisions que nous avons prises par le passé sur les quotas de production et nous laisserons les objectifs inchangés», a-t-il indiqué sur les ondes de la radio privée catholique Radio Ecclesia. Dans une autre déclaration à la revue économique angolaise Exame, M. Vasconcelos, qui est également ministre du Pétrole, a noté que «si d'ici là, les prix se stabilisent entre 75 et 80 dollars, il est fort probable que la situation reste comme elle est». D'autres ministres de l'Opep ont fait des déclarations qui confirment cette hypothèse. Le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al Nouaïmi, dont le pays est le premier producteur mondial de brut, s'est exprimé en faveur d'un maintien des quotas. Il a reconnu que la récente remontée des prix du baril autour des 60 dollars était «un signe d'optimisme» pour la reprise économique mondiale. Le maintien des quotas actuels peut être maintenu jusqu'à 2012, selon les prévisions du ministre algérien de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Pas de hausse de la production d'ici à 2012 Ce dernier a affirmé qu'il n'y aura pas, d'ici à 2012, d'augmentation de la production de pétrole par les pays de l'Opep. Une augmentation des quotas aurait pour effet d'accroître le déséquilibre qui caractérise le marché pétrolier, a-t-il estimé. Avant son sommet, l'Opep a légèrement révisé à la hausse, mardi, sa prévision de demande mondiale de brut en 2010, laquelle devrait progresser de 1% après deux années de baisse liée à la crise économique. L'Opep, qui fournit 40% de l'or noir mondial, avait décidé, en 2008, de retirer du marché 4,2 millions de barils par jour pour mettre un frein à la dégringolade des cours qui ont accusé un net recul durant 2008 pour tomber jusqu'à 32,40 dollars le baril. Les quotas de production actuels sont de 24,84 millions de barils par jour. Par ailleurs, les prix du pétrole ont progressé vendredi à New York, soutenus par les inquiétudes au sujet de nouvelles tensions autour de l'Iran, dont les forces ont pris possession d'un puits pétrolier dans un secteur disputé de la frontière avec l'Irak. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le light sweet crude pour livraison en janvier a terminé à 73,36 dollars, en hausse de 71 cents par rapport à jeudi. «Le marché ne peut pas ignorer la situation et il est difficile de jouer à la baisse dans ces conditions», expliquent des analystes. Les cours du pétrole se sont installés entre 70 et 75 dollars, une fourchette de prix légèrement inférieure à la tranche des 75-80 dollars où les cours s'étaient échangés tout au long du mois de novembre. Le marché a ainsi montré une nouvelle fois sa sensibilité particulière aux tensions géopolitiques entourant l'Iran, deuxième exportateur de brut au sein de l'Opep.