Les pays exportateurs de pétrole se réuniront, ce mardi, dans la capitale angolaise, Luanda. La question du niveau de production devra en principe se poser, et ce pour défendre les cours qui sont déjà à un niveau acceptable. L'organisation s'est engagée en 2008 dans une rude bataille pour éviter la chute des cours, elle avait décidé le retrait du marché de 4,2 millions de barils par jour ramenant sa production à 24,84 mbj. Les autres rendez-vous n'ont été consacrés qu'à l'observation du marché. Les responsables ont attribué le raffermissement des cours à la bonne discipline du groupe consistant en un respect des quotas. Cet objectif n'aurait été respecté qu' en partie, «à 58% en novembre et 60% le mois précédent» selon des rapports officiels. Des pays seraient tentés de demander une hausse de leurs quotas de production, en raison de difficultés financières, à l'image de l'Angola. Début décembre lors d'une réunion des pays arabes de l'Opep au Caire, le ministre saoudien du Pétrole avait laissé entendre un consensus pour le maintien des quotas de production lors de la prochaine réunion ministérielle de l'Opep à Luanda. Cela se confirme puisque le ministre angolais du Pétrole, M. José Botelho de Vasconcelos, président de l'Opep, avait déclaré que l'Organisation a l'intention de «maintenir les quotas et les objectifs inchangés». Plusieurs pays sont pour cette alternative. Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Khelil a affirmé, récemment, qu'il n'y aura pas, d'ici 2012, d'augmentation de la production de pétrole par les pays de l'Opep. Une augmentation des quotas aurait pour effet «d'accroître le déséquilibre qui caractérise le marché pétrolier», a estimé le ministre. Une position partagée par les autres membres dont le Koweït. Son ministre avait déclaré que son pays «était opposé à une éventuelle hausse des quotas, y compris dans l'éventualité de la chute des cours. La baisse de la production n'est pas nécessaire dans la mesure où les prix ont tendance à se stabiliser. La fourchette des prix Opep se situe entre 75 et 80 dollars. Le «light sweet crude» pour livraison en janvier a terminé ce vendredi à 73,36 dollars, en hausse de 71 cents par rapport à jeudi. Il est vrai que les cours se sont installés dans une fourchette légèrement inférieure à la tranche des 75-80 dollars du mois de novembre. Les pays pétroliers sont conscients que la croissance mondiale doit s'élever à 2,9% en 2010 après une contraction de 1,1% cette année, mais «elle reste molle, surtout en Europe », c'est-à-dire entourée d'incertitude quant à la persistance des effets de la crise. La prudence sera de mise alors même que l'Opep s'attend à une hausse de la demande mondiale de brut en 2010 qui devrait progresser de 1% après deux années de baisse liée à la crise. Dans son rapport publié en novembre, l'Opep avait prévu une hausse limitée à 0,9% seulement La hausse des cours du pétrole est souvent le résultat de plusieurs facteurs telles les prévisions de baisse des stocks américains, une demande adossée à une relance et enfin d'autres attitudes spéculatives liées à la parité du dollar. Sa faiblesse par rapport à l'euro pousse les investisseurs à des achats massifs pour se prémunir de pertes.