L'effondrement partiel de deux appartements situés dans un immeuble menaçant ruine à la rue Larbi Ben M'hidi (ex-d'Arzew) a été à l'origine d'un mouvement de protestation observé hier par plus d'une centaine de jeunes qui ont érigé des barricades et bloqué la circulation automobile au centre-ville d'Oran. L'immeuble, situé à la rue Pelissier, une artère parallèle au marché de la rue des Aurès (ex-Bastille), menaçait ruine depuis plus de 5 années, ont affirmé ses habitants, précisant que «tous les responsables de la ville sont au courant du danger qui nous guette mais ils n'ont jamais bougé le petit doigt pour nous venir en aide». Les manifestants ont bloqué la circulation pendant plus de deux heures en érigeant des barricades à l'aide d'objets hétéroclites et de pneus qu'ils ont brûlés. Les pluies qui se sont abattues sur la ville depuis la soirée du vendredi ont fragilisé l'édifice, provoquant l'effondrement partiel de deux appartements qui a endommagé deux pièces et ajouté à la menace qui pesait déjà sur les autres habitations. Les policiers dépêchés sur les lieux n'ont pas réussi à convaincre les jeunes de libérer la circulation automobile. La tension restait perceptible jusqu'à l'arrivée du P/APC qui a promis aux familles de faire le nécessaire pour régler leur problème à travers la commission du logement de la daïra d'Oran. La circulation automobile a été rétablie en début d'après-midi mais la tension restait quand même perceptible.