La mosquée de la ville de Draâ El Mizan vit un état d'effervescence ces derniers jours. En effet, la nouvelle recrue qui occupe la fonction du muezzin, installée quelques jours avant le début du mois de ramadhan, commence à semer un vent de mécontentement au sein des fidèles de la région. Selon les fidèles mécontents qui nous ont contacté pour nous informer sur les agissements qualifiés sans ambages d'«irresponsables» de cet individu qui travaille à contre-courant de l'intérêt général des fidèles, le muezzin a procédé de son propre chef à interdire l'accès au premier étage où se font les cinq prières, et il a même déplacé les armoires de la bibliothèque vers le rez-de-chaussée pour occuper tout le premier étage avec sa famille. Aucune explication n'est venue apaiser la tension des fidèles qui commencent à se poser des questions. A noter que l'imam de la mosquée de la ville reste pour l'instant muet et médusé devant ces faits. «Nous avons sollicité l'imam de la mosquée pour que ce muezzin soit mis devant ses responsabilités, mais ce dernier nous a informés qu'il ne peut rien faire, et ce problème dépasse ses prérogatives. On attend à ce que la direction des affaires religieuses de la wilaya de Tizi Ouzou se penche sur ce problème et trouve une solution», nous dira un fidèle. Ceci avant d'ajouter : «Le comble dans toute cette affaire est que ce muezzin ne fait rien. Des jeunes et des volontaires font l'adhan à chaque fois alors qu'il est payé et censé le faire cinq fois par jour.» Il faut dire que la goutte qui fait déborder le vase est l'exiguïté des lieux. Signalons que la construction d'une deuxième mosquée à la nouvelle ville de Draâ El Mizan a été retenue par les services concernés, et les travaux vont bon train actuellement. On croit savoir que la fin des travaux est programmée pour la fin 2011. La question de la gestion des mosquées au niveau des villages et des villes de la wilaya de Tizi Ouzou se pose avec acuité. Des défaillances sont signalées ici et là, comme l'existence de mosquées sans imam, à l'exemple de celle sise au village de Sanana. A noter que les associations religieuses impliquées dans la gestion des mosquées sont souvent à l'origine des ingérences qui frappent de plein fouet certaines mosquées. A Souk El Tenine, ce sont huit villages qui réclament depuis plusieurs années le droit de participer à la gestion de la zaouïa de Sid Ali Moussa, en vain. Dans ce litige qui oppose les habitants de ces villages à la zaouïa, citons la question des terres qui sont gérées par cette dernière.