C'est chose confirmée, les Obama préfèrent le bord des plages aux pistes de ski. Le président US, son épouse et leurs deux filles vont passer une semaine à Hawaï. Un choix politique par lequel le locataire de la White House damerait le pion à ses détracteurs et à tous ceux qui doutent de son «américanité» ? Le président Obama compte bien passer du bon temps sur l'île de son enfance. Des vacances heureuses, les nouvelles en provenance de Washington sont plutôt bonnes, voire excellentes. Le Sénat américain a adopté le projet de réforme de la santé longuement désiré par le prix Nobel de la paix. Désormais, 31 des 36 millions d'Américains dépourvus d'une couverture maladie vont pouvoir se faire rembourser leurs médicaments. La patience d'Obama a fini par payer, le 44e Président des Etats-Unis peut s'offrir de longues brasses dans la lagune sans avoir à esquiver les piques de l'opposition républicaine. Il a tenu sa promesse de candidat à la dernière présidentielle et là réside l'essentiel. Mais ce succès risque de ne pas lui procurer tout le vide que la paisible Hawaï est censée apporter. La faute au président Ahmadinejad qui a ironisé sur la main tendue d'Obama et qui a tourné en dérision les soupçons des Occidentaux quant aux ambitions nucléaires du régime de Téhéran ? Ce qui peut fâcher et amoindrir l'euphorie de Barack Obama, fort en ce moment de l'adoption de «sa» réforme de la santé, c'est le fait que la fermeture de la prison de Guantanamo soit reportée jusqu'en 2011. Un ajournement qui redonnerait du poil de la bête à ses adversaires politiques, guetteurs de ses moindres faux pas. Mais grosso modo, le président US devra passer de bonnes vacances. Tout comme Nicolas Sarkozy qui, lui, a choisi le Maroc pour repenser le débat sur l'identité nationale en attendant les prochaines élections régionales ? A présent que son ancienne garde des Sceaux n'est plus la seule à s'ennuyer au Parlement européen, le patron de l'Elysée peut savourer quelques jours de repos chez le roi Mohamed VI qui s'est rendu à l'évidence que la militante sahraouie ne pouvait vivre ailleurs que chez elle. Et d'autres bonnes nouvelles comme celles-ci, Nicolas Sarkozy en recevra un tas de Paris. La plus agréable à ses oreilles ? La réouverture de la frontière russo-géorgienne, le président français s'était investi corps et âme pour éviter que la guerre éclair de l'an dernier ne perdure et ne ternisse l'image d'une Alliance atlantique nord qui s'affiche un peu trop aux côtés des vieilles républiques soviétiques. Bien que l'heure de la réconciliation entre Moscou et Tbilissi n'ait pas sonné, les cloches de l'église chrétienne ont tinté en cette messe dramatique de minuit lors de laquelle le Pape Benoît s'est fait plaquer au sol par une déséquilibrée alors qu'un cardinal français s'est fracturé le col du fémur. Du royaume chérifien, où l'ancien président Chirac aimait lui aussi se reposer, Nicolas Sarkozy pourrait bien souhaiter un prompt rétablissement au chef religieux français en lui adressant une carte de vœux. En enverra-t-il une seconde au président Hu-Jintao pour s'excuser, au nom des Occidentaux, de s'être trop mêlé des affaires intérieures chinoises, l'opposant Liu Xiaobo ayant été finalement condamné à 11 ans de prison ferme pour subversion ? Ce, après que François Fillon ait réussi à «arracher» de juteux contrats commerciaux lors de son dernier voyage à Pékin ? Déçu d'être rentré de Copenhague avec une simple déclaration d'intention, le président Nicolas suivrait à la lettre le plaidoyer de la Chine en faveur du rôle très critiqué que le Premier ministre Wen Jiabao a eu à jouer lors de la conférence mondiale sur le climat. Sans rancunes et bonnes vacances à tous !