Elles sont cinq formations politiques en lice aux élections pour le renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation. Un rendez-vous qui aura lieu aujourd'hui. Un seul enjeu caractérise la course vers la chambre haute, à savoir assurer la majorité des sièges au Sénat. 48 sièges sont à pourvoir pour un mandat de 5 ans. Tout paraît ordinaire dans la préparation de cette élection, qui a été marquée par l'alliance entre le RND et le PT. Contrairement à toute attente, cette alliance est venue bousculer l'ordre des idées et le calcul préalablement établi par les formations habituées à ce rendez-vous. L'accord politique signé entre Ahmed Ouyahia et Louisa Hanoune a mis très mal à l'aise l'ex-parti unique qui sera contraint de trouver d'autres moyens pour atteindre ses objectifs, à savoir la majorité des sièges. Cette alliance a donc faussé la stratégie du FLN et risque de contrarier sérieusement ses objectifs de rafler la majorité des sièges. L'ex-parti unique a actuellement 23 sénateurs sortants qu'il doit remplacer avec comme option supplémentaire de rafler le maximum de sièges. L'objectif est difficile à atteindre mais pas impossible pour cette formation. L'autre fait marquant est l'entrée en lice du Front national algérien (FNA), un invité surprise à cette élection. Moussa Touati veut, à travers cette participation, inscrire le nom de son parti dans la chambre haute du Parlement. L'autre fait marquant et qui a été fortement déploré par les formations politiques est celui de la corruption politique. En effet, le marchandage des voix des élus a connu, cette fois-ci, des proportions inquiétantes dans toutes les wilayas. Devenu monnaie courante, l'achat des voix pour accéder au poste de sénateur a été largement utilisé par les plus prétentieux même en cas de manque de compétence. Contrairement aux élections présidentielles, législatives, locales, les élections sénatoriales n'ont pas une grande importance. Elles n'intéressent pas le grand public et ne sont suivies systématiquement que par les formations politiques directement concernées. Cela est dû au fait que cette institution n'a pas une place importante dans la société et son rôle n'est pas déterminant dans la fonction de la législation algérienne. Ainsi, le Sénat n'a pas droit à l'initiative de proposition de textes de lois, ses amendements ne sont pas pris en compte et le débat sur les textes qui atterrissent à cette chambre reste sans effet de changement souhaité. En tout état de cause, les élections verront la participation de plusieurs formations politiques qui espèrent insérer leurs cadres.