, le sable se raréfie et double de prix. La pénurie de ce matériau de construction a débuté en novembre 2009, causant une hausse des prix de 100% en l'espace de deux mois, passant de 1800 DA à 3500 DA/m3, a déploré Ahmed Bengaoud, président de l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment (Uneb). Contacté hier, ce responsable explique cette crise du sable par les retards d'octroi des autorisations pour l'exploitation des carrières et sablières. Concernant le ciment, il a relevé que «les prix restent élevés malgré l'importation d'un million de tonnes de ce matériau». Comparativement aux prix pratiqués auparavant au niveau des cimenteries publiques (220-230 DA le sac de 50 kg), les prix actuels au niveau de ces mêmes cimenteries ont grimpé d'environ 25% et sont passé à 280 DA. Chez les grossistes, les prix oscillent entre 400 et 450 DA le sac, a-t-il détaillé. Les promoteurs immobiliers, qui s'attendaient à une baisse palpable des prix du ciment suite à l'importation d'un million de tonnes, ont été surpris de constater une augmentation des prix au niveau des cimenteries publiques. Pour sa part, le promoteur immobilier, M. Aboura, nous a révélé que le prix du ciment n'obéit à aucun paramètre et ne dépend plus de la règle de l'offre et de la demande. En raison de la forte instabilité des prix, les promoteurs immobiliers parlent de «bourse du ciment», a-t-il ironisé. En termes de disponibilité de ce matériau, il a remarqué qu'au moment où certaines cimenteries publiques sont à l'arrêt pour des travaux de maintenance, le ciment est disponible chez les grossistes. Et pourtant, l'arrêt d'une seule cimenterie publique provoque une crise sur le marché. Selon Ahmed Bengaoud, la production nationale, qui est d'environ 16,5 millions de tonnes par an, pourrait pratiquement couvrir la totalité de la demande qui avoisine les 17,5 millions de tonnes, à la seule condition de bien gérer ce marché. Les entreprises chargées de réaliser des projets publics, tenues par le respect des délais de réalisation, sont obligées de supporter les surcoûts engendrés par l'augmentation des prix des matériaux de construction, déplore le président de l'Uneb.