«Sur un total de 850 000 femmes enceintes, plus de 650 000 seront vaccinées, d'après les données de base élaborées par les services de santé des wilayas.» C'est la déclaration faite hier par le Pr Mesbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé, lors d'un point de presse autour de la situation de l'épidémie en Algérie, organisé conjointement avec le directeur de la communication au même département, en l'occurrence Slim Belkacem Selon le même interlocuteur, la vulnérabilité des femmes enceintes à la grippe est connue, tant vis-à-vis des virus saisonniers que des virus pandémiques, mais elle semble plus marquée pour ce nouveau virus. Les risques pour les futures mères seraient surtout accrus au second et au troisième trimestre de la grossesse. Leur affection par ce virus les expose à deux risques, une difficulté respiratoire sévère et, dans certains cas, le décès. Signalant que 11 femmes enceintes ont déjà trouvé la mort suite à leur contamination par le virus A/H1N1, le Pr Mesbah a expliqué que la campagne de vaccination pour cette frange jugée vulnérable débutera demain (mardi 5 janvier). La vaccination est fortement recommandée pour les femmes enceintes de 20 semaines, après les personnels de santé des secteurs public, parapublic et privé, car la gestation «peut être un facteur de risque». Les femmes enceintes de moins de 20 semaines et en bonne santé auront le choix de décider, en attendant d'atteindre le second trimestre, mais elle est fortement recommandée pour celles souffrant de maladies chroniques. M. Mesbah a rappelé, par ailleurs, que 42 femmes enceintes ont contracté le virus A/H1N1 sur les 746 cas de grippe A confirmés en Algérie, relevant dans ce sens que ce taux est élevé mais identique à la situation mondiale, du fait que la femme enceinte atteinte de cette maladie présente plus de risques de complications mortelles. Pour sa part, M. Belkacem a précisé que la campagne de vaccination des personnels de santé, lancée mercredi dernier, «n'a pas démarré de façon extrêmement rapide. Son évaluation nécessite au moins une semaine et il faut la laisser se poursuivre». Le docteur Rezig morte 30 heures après sa vaccination Evoquant «la mort suspecte» du médecin chef du service de réanimation, le docteur Rezig Lilia, jeudi dernier, 30 heures après sa vaccination contre la grippe A/H1N1, le directeur de communication du département de Barkat, qui n'a pas manqué de présenter ses condoléances à la famille de la défunte, a précisé que les résultats de l'autopsie en cours détermineront les causes exactes de sa mort, rappelant que le chef de service de réanimation du CHU de Sétif est morte le 31 décembre, 30 heures après sa vaccination contre la grippe A/H1N1. La défunte était âgée de 40 ans et mère de deux enfants. Jusqu'à preuve du contraire, des médecins spécialistes affirment que le décès ne serait en aucun cas lié au vaccin. M. BelKacem a indiqué qu'une délégation du ministère de la Santé s'est déplacée à Sétif afin de soutenir la famille de la défunte.