Après l'élimination spectaculaire de 4 terroristes, mardi et mercredi derniers, les forces combinées de sécurité ne désarment pas pour autant. Au contraire, elles maintiennent la pression dans la région des Ath Abbas, qui englobe trois communes : Ighil Ali, Aït R'zine et Boudjellil. Cette région longtemps épargnée par le terrorisme est en passe de devenir une zone de transit, voire de repli des éléments de la branche d'Al Qaïda au Maghreb islamique (BAQMI). Cela fait plus d'un mois que cette région se trouve en effervescence, à cause de la présence de terroristes, dont le nombre est inconnu pour le moment. Les forces de sécurité ont effectué plusieurs ratissages et continuent d'ailleurs à le faire, sans pour autant avoir des résultats probants. Selon des recoupements, des casemates ont été découvertes et détruites dans les maquis d'El Bouni, Tabouanant, Mouka et Metchik. Durant toutes ces opérations, un militaire seulement a été blessé et un jeune homme des Ath Sassi (Ighil Ali) a été kidnappé, alors qu'il chassait les grives, il y a quelques jours, avant d'être relâché le jour même, avec curieusement 1000 DA dans la poche que lui auraient remis les terroristes, assurent nos sources. Faut-il signaler qu'aucune incursion terroriste dans les villages de la région, notamment ceux isolés, n'a été enregistrée. Cependant, les habitants des villages comme Tabouanant, Mouka, Metchik et bien d'autres vivent dans la psychose, car étant échaudés par les incursions sanglantes des terroristes dans les années 1990. Ce nouveau front qu'ont ouvert les éléments de l'ex-GSPC, dans la région d'Ath Abbas, sonnerait comme une diversion et des tentatives de desserrer l'étau sur les zones chaudes (les maquis de Tizi Ouzou) afin d'attirer les forces de lutte anti-terroriste. Celles-ci, et pour toute réponse, multiplient les ratissages et dressent des barrages qui s'installeraient dans la durée.