«Après l'échec de notre réunion qui s'est tenue jeudi passé avec les représentants du ministère des Transports, nous avons décidé d'une grève au niveau national pour aujourd'hui et demain. Tous les chauffeurs de taxi y prendront part afin de contester la situation catastrophique de notre profession. Les responsables du ministère ne veulent rien entendre quant à nos doléances». C'est ainsi que s'est exprimé, hier, Hocine Aït Braham, président de la Fédération nationale des chauffeurs de taxi (FNT). Selon le président de la FNT, les contestataires ont pris toutes les dispositions nécessaires afin que leur mouvement de grève se fasse dans les règles. «Nous avons adressé un préavis de grève le 11 janvier dernier à la tutelle, pour ne pas tomber dans l'illégalité», a-t-il ajouté. Le recours à la grève est motivé par le refus affiché par le ministère des Transports de prendre «en considération des doléances des chauffeurs de taxi qui jusque-là n'ont rien vu venir de la part de la tutelle». Une plateforme de revendications a été soulevée par les contestataires. Il s'agit notamment de la réinstallation de la Commission technique nationale et de wilaya, l'élaboration d'un statut des exploitants de transporteurs et de taxis, ainsi que le dossier des impôts. Sur ce point précis, ils réclament non seulement une baisse de la tarification, car ils l'estiment trop coûteuse, mais l'effacement de leurs redevances. Autre point mis en exergue par les propriétaires des taxis, celui de l'annulation de la décision N°09/278 du mois de juin 2009 relative à l'ouverture des permis de place et des lignes interwilayas pour les bus et taxis. Cette grève sera largement suivie, selon le président du syndicat, annonçant le chiffre de 14 000 personnes concernées, ce qui aura un impact sur le transport au niveau national, particulièrement dans les wilayas d'Alger, Chlef, Annaba et Constantine. Cet arrêt de travail ne fera que compliquer les choses, puisque le transport au niveau de la capitale connaîtra une grande perturbation, notamment dans les stations de taxi à grande affluence, à l'instar de la place Audin et du 1er Mai. Les citoyens sont appelés à s'habituer à ce genre de situation.