Les habitants du bidonville Doudou Mokhtar, un des quartiers relevant de la commune de Ben Aknoun, déplorent l'état peu reluisant de leur cadre de vie. Le baraquement est attenant à la cité universitaire Hydra II. Les occupants se disent marginalisés par les autorités locales qui leur auraient manifesté de l'indifférence. La situation dans ce baraquement s'aggrave de jour en jour, relèvent-ils. Des cinquantaines de familles continuent de vivre dans cet endroit depuis les années 90. Ils passent leurs jours dans des masures, et ce, dans des conditions éprouvantes, surtout pour les enfants. «L'état de santé de mes trois enfants se dégrade. Ils souffrent d'asthme causé par l'humidité des lieux», souligne Saïd qui habite ce baraquement depuis dix ans. «Nous vivons dans des conditions lamentables. Une misère totale où le minimum d'hygiène est inexistant», ajoute-t-il. Le mal-vivre s'affiche dans tous les coins de ce quartier illicite. Les habitations sont construites à l'aide des matériaux de récupération tels que les bidons, les cartons, le plastique, la tôle… «On demande aux autorités concernées d'intervenir afin de réaménager notre quartier dépourvu de la moindre condition de vie», lance Mohamed, un autre occupant. Mohamed a aussi évoqué le problème des fuites d'eau et les fréquentes coupures d'électricité. Aux yeux des gens de ce bidonville, l'APC de Ben Aknoun n'a pris aucune initiative allant dans le sens d'humaniser les conditions de vie à ce niveau en attendant que la wilaya déléguée de Bouzaréah trouve une solution définitive à la présence de ces baraques dans une commune connue pourtant pour son caractère résidentiel.