Un séminaire sous-régional sur l'importance économique, sociale et culturelle de la protection des droits d'auteur et des droits connexes pour les pays d'Afrique du Nord s'est tenu le 24 janvier à l'hôtel El Aurassi à Alger. Organisé par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi), en coopération avec l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (Isesco), il a vu la participation des responsables des bureaux des droits d'auteur et droits connexes des pays du Maghreb et les participants algériens (dont Hakim Taousar, ancien directeur général de l'Office national des droits d'auteur (Onda Alger), des représentants de certaines organisations internationales et régionales, notamment la Fédération internationale des organismes des droits de reproduction (IFRRO), l'Union de radiodiffusion des Etats arabes et la Fédération panafricaine des cinéastes, représentée par son secrétaire régional Liazid Khodja, ont également pris part à cette rencontre. L'importance des industries créatives pour le développement socioéconomique et culturel était au cœur des débats de ce séminaire. Pour une gestion efficace des droits Le thème de la première journée a été développé par Victor Vasquez Lopez, administrateur principal à l'Ompi, qui a choisi comme thème «le cadre juridique de la protection des droits d'auteur et des droits connexes». L'intervention de Pape Toumane N'diaye, cadre à l'Isesco (Rabat), a porté sur «l'évaluation et stratégie de mise en valeur des actifs de la propriété intellectuelle». M. Boudrar, directeur général de l'Onda, a quant à lui parlé de «la gestion collective des droits d'auteur et des droits connexes : rôle, impact et conditions préalables pour une gestion efficace des droits». Liazid Khodja, représentant de la Fédération panafricaine des cinéastes, a pour sa part développé le thème important de «la régulation du marché, l'exception culturelle et la défense des intérêts moraux et matériels des créateurs». Le conférencier a d'abord tenu à présenter la Fespaci, qui vient de fêter son 40e anniversaire avant d'entrer dans le vif du sujet. Selon M. Khodja, «les enjeux sont à la fois économiques, démocratiques, culturels et sociétaux, avec en cœur de cible les industries culturelles qui renvoient à la fabrication et à la diffusion en série de produits qui véhiculent des idées, des messages, des images et des symboles, des opinions et des informations, et en fin de compte des valeurs morales et esthétiques, des normes de civilisation et de développement». Il a indiqué que mis à part la valeur marchande des produits audiovisuels et cinématographiques, «ces produits utilisés à bon escient sont des outils privilégiés et amplificateurs d'éducation, d'information, de prise de conscience, de citoyenneté pour la mobilisation pour le développement». «Ils peuvent aussi contribuer de manière significative à la connaissance et à la compréhension entre les peuples. Ils sont des vecteurs puissants d'intégration, de paix et de renforcement des processus de démocratisation», a-t-il précisé. M. Khodja a conclu en déclarant que la Fespaci contribuera à l'élimination de toute forme de piraterie et de contrefaçon pour une meilleure protection et valorisation des œuvres cinématographiques et audiovisuelles.