L'appel à la grève lancé le 31 janvier par le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a été suivi à travers le territoire national. Le taux de participation au mouvement de grève varie d'une wilaya à l'autre. Contacté hier, M. Boudjenah, secrétaire général du SNTE, a indiqué que «le taux de suivi de la grève de 4 jours qui se termine aujourd'hui est relatif et varié à travers les différentes régions du pays. Le mouvement sera probablement renouvelé à l'issue de la réunion avec les membres du bureau qui aura lieu ce week-end». Selon M. Boudjenah, le taux de suivi est de 80% à l'intérieur du pays. Il s'agit de Batna, Djelfa, Tizi Ouzou, Constantine, M'sila, Oran... Il dira que «sur le territoire national, de nombreux établissements suivent le mouvement de grève» et citera aussi la région est d'Alger : 4 établissements à Bachdjarah, 1 à El Madania, 1 à El Hamiz, 1 à Bordj El Bahri et 1 à Bordj El Kiffan. L'appel à une grève générale de quatre jours lancé par le SNTE n'est pas passé inaperçu. Les enseignants, tous paliers confondus, ainsi que les employés des différentes administrations des établissements scolaires n'ont pas assuré leurs cours et leurs permanences administratives. Lors de la visite de quelques établissements scolaires au niveau national, on a constaté que les cours se déroulaient normalement. Certains enseignants semblaient indifférents à ce mouvement de protestation à Chéraga et Aïn Benian. «Nous avons décidé de ne pas suivre le mot d'ordre de grève et pris en compte les intérêts de nos élèves. Nous ne prenons pas le risque de les perturber davantage», ont affirmé des enseignants. Rappelons qu'un accord portant sur la prise en charge des revendications des enseignants a été signé le 24 novembre entre le ministère de l'Education nationale et les trois syndicats : Le Cnapest, l'Unpef et le Snapest. Les syndicats ont observé un mouvement de grève de 21 jours auquel le SNTE n'a pas adhéré. «Aucune information n'est parvenue du ministère» Selon M. Boudiba, chargé de communication du Cnapest, «le dossier du régime indemnitaire a été déposé au ministère de l'Education le 31 décembre 2009. Il est en attente parce que les gens du ministère veulent gagner du temps». Le Cnapest, ajoute-t-il, compte généraliser le mouvement en appelant tous les travailleurs de l'éducation à se mobiliser autour d'une action qu'il veut radicale. M. Boudiba a ajouté qu'une réunion se tiendra ce week-end avec les membres du conseil national pour «une autre exploration qui portera sur une reconduite de la journée de protestation à partir de la mi-février». M. Boudiba a précisé qu'«aucune information ne leur est parvenue du ministère concernant le travail qui s'effectue par rapport à la plus importante des revendications des enseignants». Le Cnapest a également proposé d'autres primes et indemnités telles que l'indemnité de préparation et de recherche pédagogique, l'indemnité de risque et de nuisance, l'indemnité d'encadrement et d'orientation et l'indemnité de classe. Les résultats ne sont pas satisfaisants Selon M. Achour, porte-parole du CLA, «plusieurs rassemblements ont eu lieu devant le ministère de tutelle, mais aucune de leurs revendications n'a été prise en charge». Le mouvement du CLA renoue avec la solidarité. Il compte organiser un rassemblement ce week-end devant la chefferie du gouvernement qui aura pour mot d'ordre l'organisation d'une grève ouverte à partir du mois de mars, selon le porte-parole du CLA qui signifie que rien de concret n'a été mis entre les mains des travailleurs de l'éducation. Selon M. Lalioui, secrétaire général de l'Unpef qui a tenu une réunion récente avec les cadres du ministère de l'Education nationale ayant pour objectif d'établir un suivi des dossiers relatifs au régime indemnitaire et aux œuvres sociales, les indemnités doivent faire l'objet d'une augmentation importante. La tutelle a fixé pour demain la finalisation du nouvel arrêté ministériel sur les indemnités. Actuellement, les syndicalistes suivent avec intérêt le verdict de la commission ad hoc. Selon les échos qui nous sont parvenus jusque-là, les résultats ne sont pas satisfaisants : les enseignants et les élèves sont perturbés par cette situation qui perdure. Les deux parties sont concernées par les grèves que connaît le secteur de l'éducation. Ils sont tous déçus par les résultats du premier trimestre qui ont connu une baisse. Il est à rappeler que le ministère de l'Education nationale a obligé les enseignants à faire des heures supplémentaires sans prendre en considération leurs revendications. Selon les enseignants, c'est pour cette raison qu'ils ont recours de façon périodique à la grève comme solution.