L'Algérie souhaite que les discussions entre le Front Polisario et le Maroc, qui auront lieu aujourd'hui et demain près de New York, puissent être «substantielles et productives», a déclaré le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, qui prendra part à la rencontre en sa qualité d'observateur. «L'Algérie, tout comme les Nations unies, souhaite que les discussions entre le Front Polisario et le Maroc, qui sont préliminaires au 5e round de négociations, puissent être des discussions substantielles et productives», a indiqué M. Messahel, qui était l'invité de l'émission «Questions d'actu» de la chaîne de télévision nationale Canal Algérie. Expliquant qu'il s'agit d'une réunion informelle qui se tiendra entre les deux parties en conflit, dans le cadre de la mise en œuvre des dernières résolutions des Nations unies, l'invité de la télévision a indiqué que cela veut dire que les deux parties doivent aller au fond de la question et essayer réellement de rechercher une solution qui doit promouvoir l'autodétermination sur la base des propositions qui sont faites par l'une et l'autre des deux parties. Réaffirmant que l'Algérie a toujours appelé à la mise en œuvre de toutes les résolutions des Nations unies, le ministre a fait savoir que l'Algérie et la Mauritanie, en tant que pays voisins du Maroc et du Sahara occidental, assistent aux différentes rencontres tenues entre les deux parties en conflit «en qualité d'observateurs». «L'Algérie et la Mauritanie ne sont pas présents physiquement lors des réunions du Front Polisario et du Maroc, mais sont dans les environs», a-t-il précisé. Par ailleurs, considérant l'autodétermination du peuple sahraoui comme «un droit sacré», le ministre a rappelé que la promotion de l'autodétermination du Sahara occidental est fondamentale. «C'est permettre à ce peuple de décider par lui-même de son devenir», a déclaré M. Messahel. Pour rappel, il s'agit de la cinquième session de ces pourparlers sous l'égide de l'ONU entre le Maroc et le Front Polisario sur l'avenir du Sahara occidental. Les quatre premières sessions, tenues à Manhasset, près de New York, n'ont pas permis de rapprocher les positions, et les pourparlers sont restés bloqués pendant de longs mois.