Invité de l'émission “Questions d'actu”, de la chaîne de télévision nationale Canal Algérie, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a affirmé, lundi soir, que l'Algérie souhaite que les discussions entre le Front Polisario et le Maroc, qui débutent aujourd'hui près de New York, puissent être “substantielles et productives”. Il indiquera que l'Algérie, tout comme les Nations unies, souhaite que les discussions entre le Front Polisario et le Maroc, qui sont préliminaires au 5e round de négociations, puissent être des discussions “substantielles et productives”. Il a expliqué que c'est dans le cadre de la mise en œuvre des dernières résolutions des Nations unies que se tient cette rencontre, tout en rappelant que dès 2007, le Conseil de sécurité de l'ONU avait pris acte des deux initiatives qui ont été proposées, celle du Front Polisario et celle du Maroc. Selon lui “cela veut dire que les deux parties doivent aller au fond de la question et essayer réellement de rechercher une solution qui doit promouvoir l'autodétermination sur la base des propositions qui sont faites par l'une et l'autre des deux parties”. Abdelkader Messahel réaffirmera que l'Algérie a toujours appelé à la négociation entre les deux parties et la mise en œuvre de toutes les résolutions des Nations unies, car dans ce dossier, “la promotion de l'autodétermination du Sahara occidental est fondamentale”, insistera-t-il. “C'est permettre à ce peuple de décider par lui-même de son devenir”, a-t-il dit, considérant l'autodétermination du peuple sahraoui comme “un droit sacré”. Il fera savoir que l'Algérie et la Mauritanie, en tant que pays voisins du Maroc et du Sahara occidental, assistent aux différentes rencontres tenues entre les deux parties en conflit “en qualité d'observateurs”. “L'Algérie et la Mauritanie ne sont pas présents physiquement lors des réunions du Front Polisario et du Maroc, mais sont dans les environs”, précisera le ministre, avant d'ajouter qu'ils sont sollicités “à chaque fois qu'il y a des questions intéressant directement l'Algérie ou la Mauritanie, comme, par exemple, celles relatives au statut des réfugiés”. Pour information, il annoncera qu'il représentera l'Algérie à la réunion. Au sujet de la problématique de la région du Sahel, Messahel affirmera que la véritable menace dans la région provient du terrorisme, appelant les pays voisins à renforcer, sur le plan bilatéral, la coopération dans les domaines notamment judiciaire et d'échanges d'informations pour lutter efficacement contre ce phénomène. “Aujourd'hui, il y a une menace sérieuse, contrairement à ce que pensaient nos voisins. L'initiateur de ce projet était beaucoup plus préoccupé par le règlement des rebellions touarègues dans les deux pays voisins, le Mali et le Niger, et nous, dès le départ, nous avons dit à nos voisins que la menace était réellement le terrorisme et ses connexions : le banditisme, la migration clandestine et le trafic de drogue”, dira-t-il. Dans ce contexte, il appellera à créer “des synergies dans tous les pays voisins et, surtout, une responsabilité de chacun d'entre nous à lutter efficacement contre le phénomène du terrorisme”. Le ministre soulignera que la stabilité des pays du voisinage, que ce soit la Mauritanie, le Mali ou le Niger, “fait partie de la stabilité de toute la région”, affirmant que “l'Algérie a toujours été préoccupée par la stabilité des pays voisins”.