Suite à l'indifférence du ministère de l'Education quant à la protestation du SNTE, exprimée par une grève du 31 janvier au 3 février 2010, une autre grève de 3 jours est prévue le 22 février. C'est ce qu'a précisé un communiqué rendu public hier par le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). Les enseignants grévistes seront, de ce fait, contraints d'arrêter non seulement les cours, mais aussi les corrections des devoirs et des compositions du deuxième trimestre de l'année scolaire. Ce débrayage est une autre réaction de plus des syndicats face à la non-concrétisation des revendications des enseignants affiliés au SNTE, selon le secrétaire général du syndicat, M. Boudjenah. Contacté, ce syndicaliste a rappelé qu'aucune de leurs revendications n'a été prise en considération par la tutelle. A savoir le régime indemnitaire, la retraite anticipée et le statut particulier de l'enseignant. Déçu par les négociations entre le syndicat et la tutelle, le secrétaire général du SNTE n'est pas prêt à faire machine arrière et continue de revendiquer des résultats concrets et non «des procès verbaux de réunions». Le syndicat rejette, rappelons-le, les décisions de la tripartite tenue en décembre 2009, relatives à l'annulation de la retraite anticipée, la limitation de l'âge de la retraite à 60 ans et revendique le départ à la retraite après 25 années de travail pour les travailleurs du secteur. Le SNTE appelle à travers son communiqué l'ensemble des établissements scolaires à l'échelle nationale à mener cette grève de trois jours. Durant la grève de 21 jours entreprise par le Cnapest, l'Unpef et le Snapest, un accord portant sur la prise en charge des revendications des enseignants a été signé le 24 février entre les grévistes et le ministère de l'Education. Un accord qui a concerné, notamment, le régime indemnitaire, les œuvres sociales et la médecine du travail. Après son absence de ce mouvement de protestation, le SNTE a tenté de revendiquer ses droits en opérant une grève de quatre jours renouvelables. Et comme convenu, il manifeste son mécontentement sur la scène syndicale du secteur de l'éducation en reprenant le débrayage dans une vingtaine de jours.