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Un marché florissant
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 02 - 2010

Le marché du jouet est florissant. Nul besoin de recourir à des techniques commerciales de pointe pour arriver à cette affirmation. Si le marché du jouet est devenu prospère, c'est bien parce qu'il y a une clientèle. Dans le cas précis, la clientèle en question est dans la catégorie des nombreux petits à qui on ne refuse rien.
Avec un taux de croissance annuel de 1,72%, il faut dire que la démographie en Algérie se porte bien et par ricochet permet la vente du jouet. Le nombre de magasins qui se côtoient défiant toutes les normes commerciales est tout simplement effarant. Sans qu'aucun ne semble faire de l'ombre à l'autre. De la plus petite échoppe aux grandes surfaces, aux magasins entièrement spécialisés, le jouet s'est attribué une place de choix. De vraies cavernes d'Ali Baba où les pièces d'or ont été remplacées par des jouets.
La distribution du jouet en Algérie est loin d'être polarisée autour d'un canal, ce qui le rend accessible et visible de tous. Du plus petit gadget au plus cher, les parents ont l'embarras du choix. A leur inverse pour qui les jouets arrivaient dans les bagages de leurs parents, au retour d'un voyage, avec la joie indescriptible qu'il procurait.
Qui avaient également le jouet de fabrication locale, une moyenne industrie qui a duré jusque dans les années 80/90 mais s'est rétrécie comme une peau de chagrin, face à la concurrence et à la cherté de la matière première. Aujourd'hui, le jouet se décline sous des marques très diversifiées et plus connues les unes que les autres, avec en tête les marques françaises et bien sûr l'incontournable jouet chinois qui a envahi la planète.
Au-delà de la quantité astronomique de jouets mis sur le marché, il faut admettre que les prix pratiqués suivent la même cadence. Des prix qui oscillent entre 30 000 DA pour un jouet électronique et 1200 DA pour une poupée quelconque. Mais les astuces pour vendre ne manquent pas. Une trottinette de base cédée au prix de 2500 DA voit son prix passer à 4500 ou 6000 DA pour peu qu'elle porte le sigle de Barbie ou de Spiderman. Pour ceux qui ne veulent pas trop investir, il y a toujours la petite voiturette ou la poupée en plastique à 200 DA, dont la durée de vie ne va pas au-delà de la journée. Une accessibilité qui a amené des parents à en consommer sans modération, remplaçant l'affection à donner par le jouet.
Chinoiseries, explosifs et «Fulla»
Que ce soit dans les quartiers chics ou populaires, les prix sont les mêmes partout et font le bonheur des vendeurs pour qui débiter un seul jouet par mois les fait rentrer dans leurs frais. Mais question inévitable, qu'en est-il de la qualité des produits ? Si les contrôles sont rigoureux pour les marques de jouets célèbres, en est-il de même pour «les chinoiseries» vendues à même le sol, qui se sont souvent avérées dangereuses ?
Les services de contrôle de la qualité et toutes les études menées partout dans le monde insistent sur la nécessité d'une vigilance accrue de la part des importateurs, des pouvoirs publics et des consommateurs. Offrir ou recevoir un cadeau est dans certains pays une tradition, comme les fêtes de fin d'année. Chez nous la chose n'est pas ancrée mais les appétits pour le jouet se sont aiguisés sous l'influence des télévisions étrangères qui ont fortement pénétré les foyers algériens.
Pour se donner des occasions similaires, les Algériens profitent des fêtes du Mouloud et de l'Aïd pour offrir des jouets à leurs enfants. Des périodes où le satané pistolet ou la petite voiture voient leurs ventes exploser. Nonobstant, les premiers anniversaires des enfants demeurent les circonstances les plus propices pour faire des cadeaux. De plus en plus de jeunes couples choisissent cet évènement pour mettre le prix dans un beau et coûteux cadeau aux enfants de leurs amis, qui feront de même leur tour venu.
Pour les associations caritatives, les fêtes traditionnelles sont l'occasion pour offrir des jouets aux malades. Depuis la nuit des temps, le jouet a fait partie de l'univers de l'enfant. La première «personne» à laquelle toute petite fille cherche à ressembler est sa poupée. Pour les parents, c'est le premier identifiant auquel ils recourent pour cajoler et câliner leurs petits. Tout comme dans l'imaginaire des gens le jouet a une orientation sexiste. Ainsi la fille se voit offrir la poupée et le garçon la voiture ou le ballon.
Ce qui peut être encore acceptable, sans pour autant verser dans la manipulation idéologique. Lorsque les concepteurs de la poupée voilée Fulla ont lancé leur modèle, il a été présenté comme une nouvelle poupée «qui ne ment pas, qui est obéissante. Elle exerce deux professions, celle de médecin et d'enseignante et dispose de deux tenues, l'une de ville et l'autre d'intérieur». En somme, tout le contraire de son aînée, la poupée Barbie, aperçue comme une rivale à rejeter. Le jouet est avant tout un moyen d'éveil, d'éducation qui doit rester éloigné de tout calcul. Seul doit primer son côté ludique.


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