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Rues désertes, circulation fluide et prix prohibitifs
Les intempéries ont changé les habitudes des Algérois
Publié dans Le Temps d'Algérie le 09 - 03 - 2010

Les pluies qui n'ont pas cessé de tomber depuis la fin de la semaine passée ont réussi à changer les habitudes des Algérois. Durant notre déplacement à travers les différents quartiers de la capitale, le premier constat est la faible circulation automobile qui saute aux yeux, réduisant ainsi les interminables embouteillages.
Sur les trottoirs, il y avait peu de passants. En cette journée pluvieuse, au quartier mythique de Bab El Oued, où habituellement les marchés grouillent de monde, très peu de piétons se sont aventurés dehors. Les gens préfèrent rester chez eux après avoir bien sûr fait leurs emplettes. Le sujet de discussion des Babelouadis est l'évocation avec peur du souvenir de novembre 2001 qui hante visiblement les esprits, dix ans après.
A l'intérieur du marché de Bab El Oued, les commerces étaient vides car même les fruits et les légumes manquent. Assis derrière son comptoir, Rachid lisait son journal.
Pour le vendeur de fruits et légumes, le manque de produits sur les étals s'explique par le fait que «les agriculteurs n'ont pas pu se rendre dans leurs champs vu que les terrains sont impraticables. Exceptés quelques fruits qui proviennent de l'étranger, le produit local est absent».
Sur les étals du marché, les prix ont ostensiblement augmentés. La pomme de terre à 50 DA, la tomate à 90 DA, la carotte à 75 DA, l'orange à 180 DA…
Les conséquences de ces dernières intempéries ont causé «un préjudice», pour reprendre les propos de Boualem, un retraité venu faire des achats.
«Depuis trois jours, dit-il, je ne sors plus, sauf en cas de besoin, et puis même les prix ont connu une hausse considérable car, selon les commerçants, les produits manquent même au marché de gros.» En face du marché de la cité, un groupe de jeunes vendeurs d'objets de décoration s'empressent d'emballer leur marchandise.
Sofiane est déçu : «J'ai mis une bâche mais comme il pleut des cordes elle se remplit rapidement et l'eau accumulée se déverse sur les côtés, ce qui fait fuir le peu de clients qui sont dehors. Je préfère rentrer chez moi pour me reposer en attendant que le beau temps revienne.» Sur le boulevard Colonel Lotfi, les magasins étaient quasi-vides, si ce n'est quelques hommes et femmes qui s'empressent de rejoindre leurs lieux de travail.
Flambée des prix à tous les niveaux
Notre virée dans ce grand marché de la capitale qui alimente la quasi-totalité des commerçants d'Alger a été édifiante : les camions étaient vides et parqués aux alentours du hangar. Djamel est exploitant agricole, il s'occupe, le temps de cette trêve imposée par dame nature, de l'entretien et de la révision de son engin.
«Nous sommes à l'arrêt depuis trois jours car le champ est impraticable et personne ne peut s'aventurer à cueillir quoi que ce soit.» Au sujet de la flambée des prix, Djamel rétorque :
«Je trouve que c'est normal, c'est la loi de l'offre et de la demande, bien que certains commerçants profitent de moments pareils pour engranger de gros bénéfices.» Du côté de Pointe Pescade et spécifiquement chez les poissonniers, c'est le même topo.
La sardine est à 500 DA ! Brahim est propriétaire d'un chalutier et tient un étal de poissonnier sur la placette de la ville. «Nous sommes à l'arrêt depuis 5 jours car les conditions météorologiques ne sont pas favorables pour ne pas dire dangereuses pour une sortie en mer.
Le peu de commerçants qui ont un stock de sardines dans leurs chambres froides l'exposent et mettent le feu (c'est-à-dire vendre au prix cher, ndlr).»
Cette pluie qui fait peur
Le même scénario se produit à chaque intempérie : les routes inondées et les avaloirs bouchés. Ce qui a amené d'ailleurs les ouvriers de la direction des travaux publics (DTP) d'Alger à évacuer les eaux. Mais au moment où la pluie tombe, il est difficile d'accomplir cette dure tâche.
C'est d'ailleurs l'avis de Larbi qui nous a déclaré : «On devrait accomplir ce travail en été et durant les journées ensoleillées, la décision de nos responsables est illogique.»
Et son collègue de renchérir : «Nous ne pouvons jamais déboucher un avaloir quand il pleut, c'est une tâche qui doit se faire par les agents de chaque commune en temps sec.»
Les pluies qui se sont abattues sont certes une source de richesse, notamment pour le remplissage des barrages, mais aussi et surtout source de peur et d'inquiétudes pour le citoyen qui a toujours en tête les images des catastrophes qu'elles ont causées. Sans omettre de citer la cherté des produits de première nécessité tels que les fruits et légumes, faute de hangars de stockage.


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