Les souscripteurs au programme location-vente de l'Agence pour l'amélioration et le développement du logement (AADL), pour la période allant du 18 août au 31 décembre 2001, tiendront ce matin un rassemblement devant le ministère de l'Habitat. Ils réclament une réponse claire de la part du département de Noureddine Moussa au sujet de leur cas bloqué depuis neuf ans. Ils comptent aussi manifester «leur refus de confier la responsabilité de leur représentativité à deux personnes, dont l'une n'est pas mandatée». Les souscripteurs ont délégué quatre personnes à travers un acte notarié, en présence d'une vingtaine de témoins. Aujourd'hui, les responsables du ministère refusent de recevoir les personnes mandatées. Les souscripteurs craignent la réedition de ce qu'ils appellent «le scénario de 2004» où des délégués avaient réussi à avoir des logements, abandonnant leurs camarades. Une véritable crise de confiance entre les représentants actuels du collectif des postulants s'est installée, aggravée par la tenue d'une réunion avec les responsables du ministère, le 10 mars, alors qu'elle était programmée pour le 14 du même mois. Le ministère a décidé de proroger la date au 12 avril, ce qui a attisé davantage leur inquiétude. Pour rappel, après avoir tenu des dizaines de rassemblements devant le siège de la direction générale de l'Aadl et le ministère de l'Habitat, le chef de cabinet du ministère a demandé aux souscripteurs de constituer de nouveaux dossiers qu'il faut lui remettre. Une collecte des dossiers a été effectuée par des bénévoles qu'ils ont remis au ministère. De l'avis des souscripteurs, «les autorités ne font plus confiance aux responsables de l'Aadl». Car, ont-ils ajouté, «pourquoi le ministère n'a pas demandé aux responsables de l'Aadl de lui transférer les dossiers des souscripteurs qui sont à leur niveau». Ils tiennent à ce que les délégués désignés à l'unanimité soient les seules personnes à être reçues au ministère, conformément à la procuration établie par un notaire. A défaut, ils menacent de saisir le procureur de la République pour exiger le respect de l'acte notarié par le ministère de l'Habitat.