Plus de 400 souscripteurs au logement AADL se sont rassemblés hier matin devant le siège du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme à Alger pour revendiquer leur droit et obtenir une réponse favorable à leurs doléances, notamment la formalisation de leurs demandes, qui traînent depuis l'année 2001. A l'appel du comité des souscripteurs AADL, créé l'année dernière, plusieurs citoyens concernés ont répondu présent. Les responsables du ministère n'ont reçu toutefois que deux personnes qui ont été déléguées pour discuter de la situation humiliante que les souscripteurs vivent depuis près de 10 ans. La réunion a tourné court et les deux délégués sont sortis sans avoir rien obtenu de concret. Face au refus des responsables du ministère de l'Habitat de discuter sérieusement du problème, les protestataires présents sur les lieux ont commencé à scander des slogans dénonçant les abus des responsables de l'AADL et appelant le ministre de l'Habitat à leur venir en aide. S'ensuit alors un tapage qui a fini par faire intervenir les services de l'ordre. De manière brutale d'ailleurs puisqu'une souscriptrice, qui compte parmi les premiers à avoir déposés leurs dossiers (période allant du 18 août au 31 décembre 2001), a été rudement bousculée. La personne s'est évanouie et a été transférée en urgence vers l'hôpital. Tous les présents réclament une réponse directe de la part du responsable concernant leurs dossiers qui sont bloqués depuis 9 ans. Les souscripteurs ont également manifesté leur refus de confier la responsabilité de leur représentativité à deux personnes, dont l'une n'est pas mandatée. Les souscripteurs ont délégué 4 personnes à travers un acte notarié que les responsables du ministère refusent de prendre en considération. Selon l'une des personnes déléguées, un autre sit-in est prévu le 11 avril. La souscriptrice affirme que si la situation traîne il n'est pas exclu qu'une lettre ouverte sera adressée au président de la République. Certains ont carrément opté pour un sit-in devant la présidence de la République. Tout le monde veut en effet que cesse une fois pour toutes cette mascarade.