Quatre nouveaux investisseurs ont rejoint le projet géant de centrales solaires en Afrique et au Moyen-Orient, dont l'italien Enel et le français Saint-Gobain, a annoncé hier la société allemande DII qui chapeaute le projet. Enel Green Power, Saint-Gobain Solar mais aussi l'espagnol Red Electrica de Espana et le marocain Nareva Holding rejoignent ainsi le projet Desertec, qui vise à créer d'ici à 40 ans et pour environ 400 milliards d'euros un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, censées fournir à terme jusqu'à 15% de la consommation d'électricité de l'Europe. Avec l'entrée de ces quatre nouveaux investisseurs, «nous franchissons un pas important dans l'internationalisation réelle de notre initiative industrielle», a déclaré le patron de DII, Paul van Son. Il a ajouté que «d'étroits pourparlers» étaient aussi en cours avec «une société tunisienne». Desertec compte désormais 17 partenaires, soit 16 entreprises et la fondation Desertec. Le projet rassemblait jusque-là 12 sociétés dont l'espagnol Abengoa et l'algérien Cevital. Mais la plupart sont allemandes, comme les géants de l'énergie EON et RWE, le conglomérat Siemens, la Deutsche Bank ou encore le réassureur Munich Re.