Le problème de la détérioration des espaces communs, tels les vides sanitaires, les terrasses, les cages d'escalier des immeubles, gérés par l'OPGI, se pose avec acuité, dans la ville de Constantine. Les habitants d'un grand nombre d'immeubles dénoncent le laxisme des services concernés, d'autant que leur santé et leurs maisons en sont menacées. «Le risque de glissement et des effondrements nous inquiètent. Chaque saison des pluies, nous vivons au rythme des infiltrations des eaux de pluie, à cause de la situation déplorable de la terrasse de notre immeuble», confirmera un locataire de la cité Djouad Tahar. Nombreux sont les terrasses d'immeubles qui n'ont pas bénéficié d'opérations d'étanchéité, depuis des décennies. Des effondrements partiels sont enregistrés dans plusieurs appartements et des cages d'escalier durant les averses. «Les murs et les plafonds des maisons des derniers étages sont lézardés, alors que d'autres tombent en ruine, durant l'hiver. L'absence d'entretien des terrasses est la cause directe de ces tristes scènes», expliquera un autre locataire. Des dizaines, voire des centaines d'opérations de réhabilitation des terrasses des immeubles, implantés dans les différents quartiers de la ville des Ponts, devaient être inscrites par les services concernés, dans les plus brefs délais. Ainsi, les travaux de réalisation de ces projets seront lancés, au courant de l'été prochain, période propice pour la réalisation et du coup la réussite des travaux d'étanchéité. «Nous souhaitons que les terrasses des bâtiments de notre quartier bénéficient des opérations d'étanchéité dans les mois prochains, sachant que la meilleure saison pour effectuer ce genre de travaux est celle des grandes chaleurs. L'été approche», dira un habitant de la cité Djouad Tahar. A l'instar des habitants de la rue du 19 Juin, ex-rue de France, des dizaines de familles résidant au centre-ville et dans d'autres quartiers sont angoissées quotidiennement, à cause de l'effondrement des cages d'escalier de leurs immeubles. «Les locataires ont carrément peur lorsqu'ils sont obligés de quitter leurs appartements, pour se diriger vers les lieux de travail, les établissements scolaires ou pour faire des courses. Les escaliers qui menacent ruine, à tout moment, sont devenus notre cauchemar», lancera avec regret un habitant de l'immeuble n°38 du 19 Juin. D'autre part, le problème des vides sanitaires est devenu une source d'appréhension pour beaucoup de familles. Faute de maintien régulier de la part des services concernés et des locataires, les vides sanitaires sont devenus des espaces à risque. Les différentes opérations inscrites dans le cadre du programme relatif à l'assainissement des vides sanitaires, lancé en 2006, n'ont pas pu mettre fin à ce problème. La cadence desdites opérations est jugée lente, par certains observateurs locaux, ce qui a provoqué le désappointement des centaines d'habitants. Environ 2200 vides sanitaires, sur les 5000 recensés dans les 12 communes de la wilaya, soit 44%, ont été traités, jusqu'à 2008. Et l'OPGI compte atteindre un taux de 50% d'ici la fin 2010. Notons que la majorité des vides sanitaires des immeubles, gérés par l'OPGI, n'ont pas bénéficié d'opérations d'assainissement depuis 15 à 20 ans. Aussi, l'occupation illégale des vides sanitaires menace la stabilité des bâtiments. Plusieurs caves d'immeubles ont été transformées en locaux commerciaux et d'autres ont été aménagées en espaces à usage d'habitation.