Certains pharmaciens et médecins ne semblent pas accorder d'intérêt aux médicaments génériques qui restent méconnus pour beaucoup de patients. Or l'objectif visé est la réduction des importations. Depuis le 13 mars, une nouvelle liste de médicaments au tarif référentiel est entrée en application, mais certains assurés sociaux et en particulier des malades chroniques n'ont pas compris son importance. Pour ces assurés, dont des retraités, le fait de disposer de la carte Chiffa suppose pour eux qu'ils ne payeront rien lors de l'achat des médicaments. Or, depuis quelques jours, ce n'est plus le cas. Depuis la diffusion de la note, plusieurs médicaments ne sont plus remboursés ou sont remis contre une taxe qui parfois laisse le malade perplexe. Pour le pharmacien Mahfoudh Bensahli, un médicament générique est un médicament identique ou équivalent au princeps, mais qui est produit et vendu sous sa dénomination commune internationale (DCI). Les services de la Cnas, eux, précisent que les médicaments génériques peuvent être retirés sans payement de la taxe de référence, à condition que le prescripteur les mentionne sur l'ordonnance ou que le pharmacien les propose. «C'est par manque d'information que les gens ignorent la nouvelle démarche», estime le docteur Rachid Hamitouche, médecin chef à la Cnas, qui souhaite une implication des pharmaciens surtout. Dans ce sillage, les services de la Cnas soulignent que la nomenclature des médicaments importés est du domaine du secteur de la santé, comme d'ailleurs pour la tarification. Par l'instauration du tarif de référence, le gouvernement avait décidé de réduire l'importation des médicaments dont les génériques sont produits localement. Ce qui a poussé certains opérateurs à se lancer dans la production. Pour rappel, l'année dernière, à l'occasion de l'entrée en vigueur de la nouvelle nomenclature des médicaments remboursables, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, avait souligné que l'Algérie ne sera jamais la chasse gardée d'un quelconque laboratoire. «Notre marché du médicament est ouvert à tous, mais surtout pour l'investissement», aurait-il indiqué. A travers les explications relevées ici et là, la posologie, les indications et contre-indications et même les effets secondaires sont les mêmes. En revanche, un médicament générique est en général vendu à un prix moindre, ce qui a incité certains laboratoires à baisser les prix de leurs princeps pour encourager les médecins à continuer à les prescrire.