A la fin de cet été, le sort des sociétés de gestion déléguée des ressources hydriques dans les villes de Constantine, Annaba et Alger sera décidé. Après évaluation de l'exécution de leurs programmes respectifs, il sera question de la résiliation ou pas du contrat. Cela dépendra, en effet, selon le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, s'exprimant en marge de la séance de questions orales des députés à l'Assemblée populaire nationale (APN), de l'amélioration de l'exécution de leurs contrats respectifs en Algérie. Il a affirmé que la Société des eaux et de l'assainissement de Constantine (Seaco), créée en octobre 2008 en partenariat avec la Société des eaux de Marseille (SEM), a «bougé», selon l'expression du ministre. De même, la société de gestion des ressources hydriques de la wilaya de Annaba, dont la gestion a été déléguée au groupe allemand Gelsenwasser, a fourni les mêmes efforts. Ces sociétés, en charge de la gestion des ressources hydriques dans les villes d'Alger, Constantine et Annaba ont été destinataires de mises en demeure de la part du ministère de tutelle portant sur les retards concernant l'aspect assainissement. Elles ont eu deux mois pour mener à bien les termes des contrats signés. S'agissant de la situation de Constantine, la Société des eaux et de l'assainissement a connu quelques problèmes de démarrage qui ont été pris en charge par la tutelle afin de garantir la réussite de ce contrat. A Annaba, si certains volets paraissent être pris en main, des insuffisances ont été signalées. Le partenaire a été rappelé à l'ordre pour améliorer sa présence de manière qualitative. A ce sujet, le ministre a tenu à expliquer : «C'est une question réglementaire. Pour résilier un contrat, nous devons adresser des mises en demeure. Nous avons adressé une première avec un délai de deux mois. Nous allons évaluer le travail effectué d'ici la fin de l'été. S'ils amélioreront leurs prestations, il n'y aura pas de problème, sinon nous passerons à la deuxième mise en demeure qui risque de nous entraîner à autre chose.» Apaisant son propos, il ajoutera : «Actuellement tout ce que je peux vous affirmer c'est qu'ils ont bougé sur le terrain.» Pour le cas de la Seaal, gérée par le groupe français Suez, elle a encore pour un an et demi de travail. M. Sellal, qui semble satisfait de la mission de cette société, a confié que «celle-ci compte renouveler son contrat mais cela dépendra de la volonté du gouvernement».