Le leader d'extrême droite sud-africain, Eugène Terreblanche, farouche partisan de l'apartheid, a été tué samedi après une querelle avec un employé, un meurtre qui semble non politique mais intervient sur fond de tensions raciales toujours vives, 16 ans après la fin de l'apartheid. Dès le meurtre connu, le président Jacob Zuma a appelé les Sud-Africains au calme et a mis en garde dans un communiqué contre toute provocation qui attiserait «la haine raciale». Le Mouvement de résistance Afrikaner (AWB) d'Eugène Terreblanche a déclaré dimanche qu'il le vengerait mais a demandé à ses membres de rester calme et de ne pas réagir immédiatement. Terreblanche, 69 ans, a été trouvé mort dans son lit en fin d'après-midi, «avec des blessures au visage et à la tête», a indiqué une porte-parole de la police, Adèle Myburgh, à l'agence de presse Sapa. Deux employés de la ferme d'Eugène Terreblanche, âgés de 15 et 21 ans, ont été arrêtés et inculpés de meurtre, a-t-elle ajouté. Pendant plus de vingt ans, Eugène Terreblanche avait incarné la lutte pour la suprématie des Afrikaners, descendants des premiers colons néerlandais et huguenots, pour lesquels il réclamait le droit à l'autodétermination. En 1973, l'ancien policier fondait le Mouvement de résistance afrikaner (AWB).