La commune de Timezrit, au sud-est de chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, accuse un énorme déficit en matière d'infrastructures de base. Cette localité, perchée sur les hauteurs de Sidi Ali Bounab, compte près de 12 000 âmes disséminées sur une dizaine de villages. Les habitants font face à une multitude de difficultés qui ont poussé des centaines d'entre eux à quitter leurs terres pour s'installer en ville. Aujourd'hui, rien n'est fait dans l'optique de maintenir les villageois sur place en leur offrant les moyens les plus élémentaires d'une vie décente. Cette localité ne dispose en effet d'aucune infrastructure de jeunes. «Nous n'avons rien du tout, ni de salle de sport, ni aires de jeu, ni stade digne de ce nom. L'Etat nous a oubliés depuis l'indépendance», tempête Hocine. «El Hachemi Djiar a visité notre commune en 2007 et a constaté de visu le dénuement dans lequel nous nous débattons. Il nous a promis beaucoup de choses, mais aujourd'hui il ne nous a rien donné, bien qu'il soit le premier responsable du secteur de la jeunesse», ajoute-t-il. En 2009, la DJS de la wilaya a inscrit deux aires de jeu au profit de cette localité. Mais aucun d'entre elles n'a été réalisée en raison du manque d'assiettes de terrain. La frange juvénile passe la plupart de son temps dans les cafés du chef-lieu. Outre cela, les habitants se plaignent avec insistance de l'insuffisance de la couverture sanitaire. «Notre commune est dotée de deux salles de soins et d'une polyclinique au chef-lieu, mais seule cette dernière assure les soins de base et l'extraction des dents. Les deux salles, implantées aux villages Aït Dahmane et Afir Azazna ne s'ouvrent que rarement, car le médecin ne vient qu'une fois par semaine». La polyclinique n'est dotée ni de maternité ni d'ambulance, ce qui accentue les malheurs de ceux qui nécessitent une pris en charge au niveau des établissements sanitaires des communes limitrophes, comme Bordj Menaiel et Issers», se plaint un autre habitant qui soulève au passage l'absence d'un lycée. «Notre commune a bénéficié d'un lycée en 2007. L'assemblée sortante a dégagé une assiette de terrain pour sa réalisation, mais celui-ci a été transféré vers un autre endroit par les responsables qui gèrent les affaires de l'APC actuelle. Aujourd'hui, les lycéens sont scolarisés aux établissements secondaires de Bordj Menaiel, à plus de 25 km de leur localité», regrette-t-il.