Le procès a été reporté par le président de l'audience pour absence du principal inculpé, en fuite, mais enregistré comme arrêté et détenu. C'est à l'appel des inculpés que le président s'est rendu compte de cette erreur commise par le parquet. Devant cette erreur et pour éviter de faire entorse au code de procédure, le président à renvoyé l'affaire à la prochaine session criminelle. Durant un échange de propos entre la défense assurée par les maîtres Boumerdassi, Hamdini et Khiar, le président a fait part de son étonnement de constater que le principal inculpé, S. D., était porté arrêté alors qu'«aucun mandat de dépôt n'a été émis à son encontre et n'est pas porté sur la liste des détenus incarcérés». Une confirmation qu'ont apportée les responsables de l'établissement pénitentiaire sur demande des magistrats. A ce sujet, même les avocats étaient dubitatifs sur les raisons à l'origine de cette erreur. Après la prononciation du renvoi, le président de l'audience a affiché une fin de non-recevoir suite à la demande collective de mise en liberté provisoire des 6 détenus formulée par les défenseurs. Il est à rappeler que ces derniers ont été arrêtés en 2009 par les services de sécurité suite à l'interception d'appels téléphoniques émis par S. D. aux groupes terroristes actifs dans les maquis. «S. D. était un homme résidant dans le même quartier que les six autres inculpés, et par moments, il leurs demandaient de lui prêter leur téléphone», dira un des avocats qui ajouta que «les six inculpés, dont deux frères et un fils de moudjahid et victime du terrorisme, étaient loin de se douter qu'il appelait les groupes terroristes et ce n'est qu'après leur arrestation qu'ils prirent connaissance de cette vérité». Il faut savoir que S. D., l'auteur principal actuellement en fuite, avait des antécédents avec les services de sécurité qui l'avaient arrêté en 2006 suite à l'attentat perpétré sur la route de Bouchaoui (Sidi Fredj) contre un autocar transportant des Américains exerçant dans une entreprise américaine activant en Algérie. Après confirmation des faits qui lui ont été reprochés (il était employé dans l'entreprise de transport et soupçonné d'avoir communiqué des informations aux groupes terroristes sur les déplacements des employés de cette entreprise américaine), il fut arrêté et condamné à purger une peine de 3 ans de prison. Pour cause d'absence de ce terroriste notoire, les six autres inculpés devront passer encore quelques mois en prison avant d'être jugés lors d'une audience en criminelle et dont la date sera fixée par l'instance.