Le marché gazier mondial enregistre un supplément de 130 Gm3 de GNL supplémentaires entre 2009 et 2013, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Les pays producteurs devront donc commercialiser à des prix acceptables pour les fournisseurs comme pour les consommateurs, déduit-on. Le Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg), devra réunir 11 ministres de pays membres (Algérie, Bolivie, Egypte, Guinée Equatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinité-et-Tobago, Venezuela), les deux pays observateurs en plus de l'Angola et du Yémen, le 19 avril, lors de la 16e conférence internationale sur le gaz naturel liquéfié (GNL16), prévue du 18 au 21 du mois courant à Oran, sous la présidence algérienne. Dimanche, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, s'est entretenu à Alger avec le secrétaire général du Fpeg, le Russe Leonid Bokhanovski, sur la préparation de cette 10e réunion du forum, selon un communiqué du ministère. Khelil, président en exercice du Fpeg, a abordé aussi avec Bokhanovski l'état du marché gazier international. Il est utile de rappeler que le marché international a vu les prix du gaz chuter à une vitesse vertigineuse pour atteindre 4 dollars le MBTU (million d'unités thermales britanniques qui est égal à 27,6 mètres cubes, ndlr) alors que le prix sur des contrats à long terme est indexé sur les prix du baril de pétrole divisé par 6, soit autour de 14 dollars actuellement. Afin de stabiliser le prix du gaz, la partie algérienne va proposer une réduction de la production du Fpeg pour rééquilibrer le marché. Cette 10e réunion sera précédée par celle des experts qui plancheront sur une étude initiée par l'Algérie, qualifiée de très importante par les pays membres, elle a été entreprise pour évaluer le bilan de l'offre et de la demande de gaz à moyen terme sur les principaux marchés de consommation, précise le communiqué. Cette étude, indique-t-on, prend en considération les nouveaux développements qui sont entrés dans le domaine de l'industrie gazière et la commercialisation mondiale de cette source énergétique, eu égard aux mutations technologiques des industries liées au gaz relevées chez les grands pôles industriels, à l'instar des Etats-unis d'Amérique, et du développement des capacités de stockage dans un nombre de pays importateurs de gaz. L'étude sur le marché du gaz en débat Les conclusions de cette étude seront débattues à Oran par les ministres des pays membres du Fpeg «en vue d'établir un plan d'action visant à élaborer une stratégie pour développer une véritable coordination entre pays membres, et ce, afin d'anticiper les réactions des marchés gaziers», explique-t-on de même source. Créé en 2001 à Téhéran, le forum se veut être une plate-forme d'études, d'échange d'informations et d'expériences sur tous les segments de l'industrie gazière. Mais sa naissance officielle a été annoncée en décembre 2008 à Moscou, lors de la 7e session ministérielle qui avait été sanctionnée par l'adoption du statut du forum et la désignation de Doha pour en abriter le siège. Il regroupe aujourd'hui les principaux pays gaziers qui contrôlent 73% des réserves mondiales de gaz et 42% de la production gazière. Le Fpeg est composé de 15 pays membres, dont deux observateurs, le Kazakhstan et la Norvège, et les membres permanents sont : l'Algérie, l'Egypte, le Nigeria et la Guinée Equatoriale (Afrique), les Emirats arabes unis, l'Iran et le Qatar (Moyen-Orient), le Venezuela, la Bolivie et Trinité-et-Tobago (Amérique du Sud), l'Indonésie, la Malaisie, Brunei (Asie) et enfin de la Russie.