«Les souscripteurs de 2001 au programme de l'Agence pour l'amélioration et le développement du logement (AADL) devraient tenir aujourd'hui une assemblée générale au niveau de la Maison des syndicats de Bachdjarrah», écrivait une collègue dans notre édition de jeudi. Cette réunion devait, du moins tel était manifestement son objectif, servir à la création d'une association et à la désignation d'un bureau et d'un président, comme ça se fait dans toutes les associations à caractère social dont on ne compte plus le nombre depuis quelques années. Reprenons une seconde fois la collègue pour savoir ce qu'est «l'affaire des souscripteurs de 2001». Au début du siècle donc, «lors du lancement du programme national de location-vente, 2200 personnes ont déposé leurs dossiers au niveau de l'AADL qui les a acceptés, avant de les transférer une année plus tard à la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep) qui n'a pas tenu ses engagements de réaliser le programme complémentaire de la wilaya d'Alger». Depuis, c'est le calvaire pour ces familles, aggravé par le sentiment d'injustice d'autant plus incompréhensible que d'une manière générale, tous les autres prétendants à cette formule d'accès au logement qui ont déposé leurs dossiers bien après ont vu aboutir leur demande. Ces femmes et ces hommes qui auraient dû occuper leurs logements depuis des années en sont à la création d'une association comme «seul moyen» de continuer à revendiquer leur droit, après avoir manifestement tenté des démarches et exprimé des colères dans un «cadre» moins organisé. De cette initiative, faut-il retenir le naïf optimisme de ces citoyens apparemment convaincus que leur action sera plus efficace si elle est menée dans une association dont il faut au moins attendre un problématique agrément si tant est qu'ils ont vraiment le souci de la «légalité» dans une situation déni aussi flagrante. Ou alors retenir qu'il y a quand même quelque incongruité à fonder une association juste pour régler une question conjoncturelle en dépit de sa durée. A moins enfin qu'on pose la vraie question. «Vraie» parce que la réponse amène à situer les responsabilités dans cette histoire, et rappeler dans quel cadre - décidément ! - elle aurait pu trouver son dénouement. Parce qu'au-delà de l'effort social consenti sur les deniers de l'Etat, la transaction concerne des citoyens et des organismes autonomes qui n'ont pas respecté des dispositions contractuelles mises noir sur blanc. La justice donc ? Là, c'est carrément de l'optimisme béat, auraient répondu les «souscripteurs de 2001». Sinon, ils n'en seraient pas là. Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir