Au premier jour de la grève de trois jours à laquelle a appelé le Conseil national du secteur des communaux affilié au Snapap, le taux de suivi a été estimé à 65% à l'échelle nationale. Le président du syndicat prévoit une forte mobilisation au deuxième jour de l'action de protestation et accuse l'administration de vouloir casser le mouvement. L'intervenant se félicite de la réussite de la deuxième action menée depuis le début de l'année et ce, malgré les pressions exercées par l'administration sur les travailleurs des APC. Ces derniers dénoncent la situation socioprofessionnelle des travailleurs communaux, qui se caractérise par «la dégradation des conditions de travail et du pouvoir d'achat». M. Ali Yahia affirme que le taux de suivi dans certaines wilayas a été de 100 % à l'image de celles de Béjaïa et Constantine. A Tizi-Ouzou, le taux de suivi est estimé à 75%, alors qu'à Sétif, il est de 60 %. Selon l'intervenant, le taux enregistré à la capitale n'a pas été important, à cause des menaces de licenciements brandis à l'encontre des travailleurs. «Ils ont utilisé tous les moyens pour casser notre mouvement. Ils ont même placé des agents devant les porte des APC afin de tromper l'opinion publique et donner de fausses informations aux journalistes». Et d'ajouter que les mêmes intimidations ont été enregistrées lors de leur premier débrayage observé les 30 et 31 mars dernier. Une première dans l'histoire des communaux, mais «les travailleurs ont pris conscience de l'urgence et de la justesse de leur cause». M. Ali Yahia regrette, par ailleurs, que le citoyen soit pénalisé par cette grève, mais il estime que c'est le seul et unique recours pour tenter d'arracher nos droits. Décidés à aller jusqu'au bout de leur combat, les travailleurs communaux renouent avec le mouvement de protestation et annoncent d'ores et déjà des actions similaires, jusqu'à la satisfaction de leurs doléances. Les revendications des travailleurs des APC sont axées, en premier lieu, sur l'amélioration des conditions socioprofessionnelles de leur travail. Autres revendications, «la revalorisation du point indiciaire afin de garantir un salaire de base digne qui permettra aux travailleurs de faire face à la cherté de la vie, la promulgation du régime indemnitaire, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11, le maintien de la retraite sans conditions d'âge, l'intégration des agents contractuels, le respect des libertés syndicales et le droit de grève».