Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a exclu toute possibilité que Téhéran stoppe ses activités d'enrichissement d'uranium, déclarant à des diplomates du Conseil de sécurité de l'ONU jeudi soir à New York que Téhéran avait le droit d'user de cette technologie, selon un responsable américain. Ce dernier a rapporté vendredi sous le couvert de l'anonymat à l'Associated Press que Manouchehr Mottaki avait adopté une attitude de défi face aux demandes de suspension des activités iraniennes d'enrichissement au cours d'un dîner auquel l'Iran avait invité des diplomates des quinze pays membres du Conseil de sécurité. Le porte-parole du département d'Etat américain, Philip Crowley, a déclaré vendredi que les discussions avaient été «franches et professionnelles» mais n'avaient été marquées d'aucune avancée dans le différend sur le programme nucléaire iranien. «C'est encore une occasion manquée pour l'Iran de se conformer à ses obligations internationales», a-t-il ajouté, en précisant que les travaux se poursuivaient pour mettre au point une résolution de l'ONU prévoyant de nouvelles sanctions contre l'Iran. Les Occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire, ce que Téhéran dément.