Le volcan islandais ayant fait éruption à la mi-avril n'a pas fini de faire parler de lui. Les nuages se dégageant de son cratère menacent encore une fois de perturber le trafic aérien. En Algérie, pour l'heure, les autorités locales ne s'inquiètent guère. Contacté par nos soins, M. Beldi, directeur de l'exploitation à Air Algérie, a indiqué hier que «pour l'heure, les nuages de cendres du volcan islandais ne menacent pas le programme de vols de la compagnie nationale». «Tous les vols sont maintenus, y compris en direction du sud de la France, notamment les vols à destination de Marseille et de Nice, et également vers la capitale française, Paris», tient-il à souligner. Notre interlocuteur a expliqué que «les perturbations ont été constatées à l'échelle d'autres pays». «Le trafic aérien est fortement perturbé en Irlande», a-t-il précisé. L'alerte a été donné hier sur l'ensemble du territoire de la péninsule ibérique, à savoir le Portugal et l'Espagne. Des aéroports de ces deux pays ont dû annuler une vingtaine de vols suite à l'apparition du nuage de cendres du volcan islandais, et ce, malgré trois semaines d'accalmie. Cette perturbation ne s'arrête pas seulement aux deux pays de l'Ibérie, mais s'étend également à d'autres pays européens, en l'occurrence la France. Hier, l'aéroport de Marseille a dû annuler une quinzaine de vols. L'organisme de météorologie prévoit l'arrivée dans le ciel français des cendres de nuages. Ainsi, c'est un nouveau chapitre de perturbation qui animera le trafic aérien en Europe, sachant que les vols interpays sont nombreux. Il existe des liaisons de l'ordre de deux ou trois entre deux villes. Les risques d'une nouvelle perturbation du trafic aérien en Algérie ne sont toutefois pas à exclure. Il est à rappeler que quelques jours après le chamboulement de la navigation aérienne en Europe, des vols en partance et programmés à l'arrivée sur le territoire national ont tout simplement été annulés, d'autant plus que la majorité des liaisons aériennes du pays se font avec le Vieux continent. Par ailleurs, avec le concours d'Air France, les autorités françaises ont décidé d'effectuer un vol d'évaluation du risque tout au long de la frontière franco-espagnole pour «vérifier les conditions réelles et la concentration de cendres dans cette périphérie», a déclaré le porte-parole de l'aéroport de Marseille. Il a ajouté que «les autorités disposeraient des premières analyses visuelles afin de décider du maintien ou non de l'ouverture des aéroports».