Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, mise sur le professionnalisme pour la restructuration des clubs de l'élite qui ne forment plus des joueurs valables pour l'EN composée aujourd'hui de jeunes issus de l'émigration, et pour le redressement du football national, en perte de vitesse depuis 1990, date du premier et dernier sacre continental. «Le professionnalisme est la seule alternative pour sortir de la crise. Notre championnat n'est pas fait pour des joueurs de niveau mondial et le professionnalisme va apporter les correctifs nécessaires. Il y a des talents extraordinaires chez nous qu'il faudra prendre convenablement en charge en les confiant à des formateurs et entraîneurs de qualité. Avec les décisions historiques de soutien au football prises par le président de la République, qu'on remercie au passage, nos jeunes seront justement bien pris en charge sur tous les plans», dira le président de la FAF sur les ondes de la radio nationale, avant de s'attaquer aux présidents de club qui s'opposent à son projet et qui estiment que les conditions ne sont pas toutes réunies pour passer dès la saison prochaine au professionnalisme. «Celui qui ne veut pas prendre le train en septembre restera à la gare» «Aujourd'hui, la comptabilité de la majorité des clubs n'est pas transparente. La rue dit d'ailleurs que certains présidents de club sont des voleurs. Rares sont les présidents qui puisent de leurs poches comme c'était le cas dans les années 80 où il y avait de vrais bénévoles. Le professionnalisme va restructurer les clubs, imposer une rigueur dans leur gestion et mettre un terme à leur endettement. Les salaires seront encadrés, les primes de rendement bien définies. Les primes de signature seront supprimées. Avec cette grande implication de l'Etat, rien ne nous empêche de lancer ce championnat professionnel. Il faut saisir cette occasion et profiter de ce soutien sans précédent des pouvoirs publics. Aucun Etat dans le monde n'a accordé autant d'aides et de facilités aux clubs. Tout l'arsenal juridique est prêt. Dans la prochaine loi de finances complémentaire, les clubs et les joueurs auront d'autres facilités sur le plan fiscal. Même le climat économique s'y prête. Il y aura en plus un fonds de développement pour le football et le sport en général. Le train va démarrer en septembre. Celui qui ne veut pas le prendre va rester à la gare», lance Mohamed Raouraoua qui ne veut plus faire marche arrière. «Les stades, c'est du ressort de l'Etat» Le président de la FAF tient par ailleurs à préciser que la cession des stades pour les clubs n'est pas une nécessité pour passer au professionnalisme. «Les stades, c'est du ressort des pouvoirs publics. Avoir un stade propre à lui n'est pas une obligation pour devenir un club professionnel. De grands clubs comme le PSG et l'OM ne possèdent pas de stades. Un club ne peut payer le personnel d'un stade et toutes les autres charges : eau, électricité, entretien… Seuls l'Etat et les collectivités locales peuvent le faire», précise Raouraoua. «Notre pays dispose déjà de 1000 stades et d'autres sont en voie de construction. Le problème des infrastructures ne se posera pas», a-t-il ajouté. Il est à noter que la Fifa permet la location de stades qui doivent toutefois répondre aux normes internationales.