Un sous-marin télécommandé a commencé à pulvériser des produits chimiques sur la principale fuite de pétrole du puits du golfe du Mexique lundi, avec l'aval de l'Agence fédérale de l'environnement (EPA), selon British Petroleum, exploitant de la plate-forme pétrolière à l'origine de la marée noire. La fuite située à 1500m de profondeur déverse près de 800 000 litres de pétrole par jour et rien ne suggère un arrêt avant plusieurs semaines. Le dispersant est un produit chimique qui divise la nappe d'hydrocarbures en très fines gouttelettes pour en accélérer la biodégradation. Il réduit aussi la présence d'huile à la surface de l'eau pour éviter que le vent ne la pousse vers les côtes. L'EPA avait fait cesser deux tentatives précédentes d'utilisation de dispersants pour vérifier leur impact potentiel sur l'environnement avant de donner son feu vert pour une troisième, qui a commencé lundi matin et devait durer au moins 24 heures. L'EPA a cependant souligné dans un communiqué que les effets de ces produits chimiques restaient largement inconnus. Après l'échec de la mise en place d'un «couvercle» sur la fuite pour circonscrire l'échappement de pétrole et le pomper, les ingénieurs de BP explorent d'autres solutions à court terme, notamment celles d'un coffrage plus petit et d'injections dans la fuite pour la bloquer. De telles opérations n'ont jamais été tentées à cette profondeur.