Le conflit opposant les syndicats des hospitalo-universitaires à la nouvelle direction de la faculté de médecine se transforme en bras de fer. Ainsi, la journée du dimanche 18 octobre sera une journée de protestation. Aucun cours ne sera dispensé, aucun contrôle ne sera assuré, aucune activité hospitalière, sauf les urgences. Telle est la décision notifiée par les bureaux du Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales et le Syndicat national des maîtres assistants en sciences médicales. Cette journée de protestation a été décidée suite au refus du nouveau doyen de consentir la tenue d'une assemblée générale au niveau de l'amphithéâtre du CHU de Constantine. Une attitude vivement contestée par les syndicats qui refusent de se soumettre à la décision du nouveau doyen. D'ailleurs, ils affirment tenir quand même leur AG où des décisions importantes seront prises, selon leurs déclarations. Dans le même contexte, les bureaux du SNPDSM et du SNMASM déclarent que «le problème vécu à Constantine concerne toutes les faculté d'Algérie». Pour cela, une réunion extraordinaire des deux syndicats des 10 facultés de médecine du pays aura lieu la semaine qui suit. Par ailleurs, il est à rappeler qu'à l'origine du conflit la nomination du nouveau doyen de la faculté de médecine de Constantine jugée «arbitraire» de la part de la corporation des hospitalo-universitaires qui «refusent d'être assimilés à cette personne aux antécédents anti-éthique, anti-scientifique et de surcroît ayant fait l'objet de sanction disciplinaire par cette même institution». L'assistance a qualifié cette nomination de mépris envers toute la communauté hospitalo-universitaire. «Le choix de cette personne ne peut en aucun cas être représentatif de la corporation», ont-ils précisé. Cependant, le mécontentement, qui s'est transformé en conflit puis en bras de fer, constitue une occasion pour les deux syndicats de relancer l'ancienne proposition qui consiste en l'élection par ses pairs du doyen de la faculté de médecine et non par décision ministérielle. Une demande à laquelle se sont joints pour le moment pas moins de dix autres facultés de médecine du pays. Faut-il rappeler également que dans leur communiqué, les professeurs, docents et maîtres assistants précisent : «Nous sommes décidés à faire aboutir nos revendications, nous sommes conscients que les pouvoirs publics de notre pays vont y remédier, nous vous faisons savoir que cet élan protestataire sera suivi par l'ensemble des facultés de l'Algérie et nous serons les précurseurs de la nomination démocratique par les urnes des futurs doyens des facultés de médecine.»