Le verdict du procès de falsification et de trafic des produits cosmétiques qui a opposé l'association des consommateurs à un individu spécialisé dans la contrefaçon et la falsification au tribunal de Aïn Oulmane dans la wilaya de Sétif n'a pas été du goût du président de l'association des consommateurs de Sétif. En effet, le mis en cause a été condamné, lundi dernier, à une année de prison ferme et 50 000 DA d'amende, pour vente de près de 300 000 unités de produits impropres à la consommation et falsification de la date de péremption. Selon Azzedine Chanafa, président de l'APQPC (Association pour la promotion de la qualité et la protection du consommateur) qui s'est constituée partie civile, le déroulement du procès n'a pas été équitable du moment que l'association n'a pu constituer un avocat pour la représenter et plaider pour faire valoir ses intérêts et de ce fait a subi la plaidoirie virulente de la défense du prévenu. «Aucun avocat n'a accepté de prendre en charge le dossier de l'association des consommateurs», nous a signifié Azzedine Chenafa. Une première dans les annales judiciaires à Sétif qui renvoie en premier lieu à l'organisation aléatoire des honoraires du professionnel du droit dont la fonction traditionnelle est de défendre ses clients. Les rétributions du représentant de la société civile, en tant que personne morale, ne seraient pas du goût des avocats de Sétif, témoigne un officier judiciaire à la retraite à Sétif.