La crise qui dure depuis six mois dans l'Oranie, où le prix du litre de lait a atteint 30 à 35 DA, est née de la surproduction à Alger, a expliqué Mohamed Abdelouaheb Ziani, président de la fédération nationale de l'agroalimentaire affiliée à la Cipa. Il en est de même pour le Constantinois, à Khemis Miliana et Aïn Defla ainsi qu'à Sétif où il y a eu baisse de production en raison des baisses des quotas des laiteries de ces régions au profit de celle de l'Algérois. Deux laiteries d'Alger, dont l'une d'elles a obtenu 900 t de poudre de lait, alors que la région oranaise n'a obtenu que 600 t, selon M. Ziani. Cette seule laiterie algéroise a réussi à obtenir 1 fois et demie le quota de 22 laiteries en activité dans l'Oranie sur les 26 existantes, a-t-il précisé. Alger produit actuellement 1,5 million de litres de lait par jour, soit un excès de 300 000 l qui sont écoulés dans des circuits non contrôlés, selon la même source. Son quota est de 30 000 t de poudre de lait. Cependant, certains quartiers de la capitale souffrent du manque de lait en sachet. A ce propos, M. Ziani a parlé de «mauvaise distribution et non pas d'un problème de disponibilité de lait en sachet, car il y a surproduction dans la capitale».