La Fondation du 8 mai 1945, l'Association des moudjahidine et cadres de la 5e Wilaya historique, l'Association nationale de la ligne de Novembre, l'Union nationale de la jeunesse algérienne, celle des cadres d'enfants de chahid et de moudjahid, l'association nationale des médecins d'urgence , l'instance algérienne de lutte contre la pensée colonialiste et l'organisation pour le rapprochement des générations, par le biais de leurs députés, sont montés au créneau pour dénoncer les lenteurs de l'Assemblée populaire nationale relatives à l'adoption d'un projet de loi criminalisant le colonialisme. Deux mois après son dépôt pour étude, la proposition de loi criminalisant le colonialisme n'a pas été programmée, dépassant ainsi la période impartie à son examen et avis. Face à ce gel, la société civile représentée par ces associations a décidé de dénoncer cette tentative d'étouffement dans l'œuf d'une revendication nationale, un devoir de mémoire, une obligation sociohistorique à laquelle adhère tout le peuple algérien. Profitant de la célébration du 48e anniversaire de l'indépendance, ces dernières avait appelé à un rassemblement le 4 juillet, à partir de 10h devant le siège de l'Assemblée populaire nationale. Députés, adhérents, sympathisants et citoyens étaient invités à ce rassemblement pacifique. Une délégation devait être reçue par le président de l'APN pour l'informer des suites accordées à l'avenir de cette proposition de loi. Cependant, le rassemblement n'a pas eu lieu.