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Des milliers de tonnes de produits agricoles dans les ordures
Alors que les prix des fruits et légumes ne baissent pas
Publié dans Le Temps d'Algérie le 07 - 07 - 2010

217,7 tonnes. C'est la quantité de fruits et légumes jetés au mois de juin au niveau du marché de gros des Eucalyptus. Une quantité en hausse par rapport au mois de mai lorsque la décharge d'Oued Smar a avalé 193,9 tonnes de produits agricoles.
Un camion transportant d'énormes quantités de laitue, tomates, navets, oignons et autres fruits et légumes fait, en moyenne, cinq rotations vers la décharge, témoignent des travailleurs de ce marché. Cet acte indigne, qui n'est pas propre à ce marché de gros, se reproduit particulièrement au cours de la saison estivale, s'est plaint Mohamed Medjber, président de l'Association des mandataires El Amel de la wilaya d'Alger.
Rencontré hier au niveau du marché de gros des Eucalyptus, il nous a expliqué que d'importantes quantités de fruits et légumes sont jetées quotidiennement faute de trouver preneur. Rien que pour la journée du 2 juillet, un mandataire a jeté 60 caisses de pêche, un autre a jeté 18 caisses de navet alors qu'un troisième a jeté 40 caisses de tomate, nous ont indiqué des responsables du département exploitation et contrôle de ce marché de gros.
La moyenne journalière de produits agricoles jetés était de 7,1 tonnes au cours du mois de mai et est de 8,3 tonnes durant le mois de juin. En 2009, les quantités étaient encore plus importantes puisque la moyenne journalière était de 12,2 tonnes pour le mois de mai et 8,9 tonnes pour juin. Mensuellement, les mandataires se sont débarrassés de 193,9 tonnes en mai et 217,7 tonnes en juin contre 331,5 tonnes et 232,4 tonnes jetés au cours de mai et juin 2009.
Rien que pour les six premiers mois de 2010, les mandataires se sont débarrassés d'une quantité de 1285 tonnes de produits agricoles alors que pour l'année 2009 la quantité était de plus de 3090 tonnes, indiquent les statistiques établies par le département exploitation et contrôle du même marché de gros. Certes, il ne s'agit pas uniquement de produits propres à la consommation mais ces derniers représentent un important pourcentage, surtout durant la période estivale caractérisée par une production agricole vite périssable.
Lorsque le mandataire ne trouve pas preneur, il est obligé de brader la marchandise. Même en la bradant, elle reste entassée avant d'être acheminée vers la décharge d'Oued Smar, regrettera Mohamed Medjber. Le cas de la tomate est très édifiant du fait que de grandes quantités sont gaspillées quotidiennement. Les détaillants qui s'approvisionnent au niveau de ce marché préfèrent prendre de faibles quantités pour maintenir les prix élevés au niveau du marché de détail.
«Je suis prêt à prendre une grande quantité de tomate car ceci me permettra de vendre plus», témoigne un commerçant de détail rencontré sur place. Ce commerçant activant auparavant au niveau du marché informel attend toujours l'ouverture du nouveau du marché de Baraki où l'Apc lui accordera un étal. Le manque de marchés de proximité n'est pas propre à cette commune, ouvrant la voie au marché informel où les marchands ambulants imposent leur dictat aux consommateurs. Au lieu de passer par les marchés de gros, certains fellahs cèdent leur production au plus offrant.
L'ère des nouvelles technologies a contribué au changement des comportements des fellahs qui usent des téléphones portables pour comparer les prix avec d'autres régions avant de vendre, expliquera Rachid Ramdani, chef de département exploitation et contrôle du marché de gros des Eucalyptus. Cependant, avouera-t-il, «le marché ne s'est pas adapté à la réglementation, car les fellahs doivent, normalement, passer par les marchés de gros. Ce qui n'est pas le cas actuellement». Lorsque l'offre est inférieure à la demande, le problème des pertes ne se pose pas pour les fellahs mais lorsque les quantités produites dépassent les besoins, ce sont eux qui subissent le préjudice.
Seul le fellah est perdant
«Le mandataire n'achète pas la production mais la vend pour le compte du fellah», explique Mohamed Medjber, reconnaissant que l'agriculteur supporte seul les dégâts occasionnées par les méventes. Pis encore, d'autres coûts viennent se greffer à ces pertes puisque c'est lui qui supporte les charges inhérentes à la récolte et à son acheminement vers le marché de gros.
Les mandataires prennent une marge bénéficiaire allant de 7 à 8%, a-t-il précisé, insistant que ses paires ne tirent aucun profit si la marchandise ne trouve pas preneur. «Lorsqu'un produit précis n'est pas cédé, nous baissons les prix pour pouvoir vendre». Pour le cas de l'oignon, par exemple, «nous l'avons presque bradé sans pour autant trouver d'acheteur».
Il réfute ainsi les accusations selon lesquelles les mandataires préfèrent jeter certains produits dans le but de maintenir des prix élevés afin de pouvoir réaliser plus de gains. «Non, ce n'est pas vrai. Plus on vend, mieux on gagne», a-t-il affirmé, soutenant que ce sont les détaillants qui favorisent le maintien de la hausse des prix en acquérant de faibles quantités. Ce président de l'Association des mandataires pense que la nouvelle loi qui sera votée la semaine prochaine qui prévoit la fixation des marges bénéficiaires et des prix plafonnés pour certains produits de large consommation permettra de mettre un terme à la désorganisation du marché.


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