Finalement, après moult tergiversations, les transporteurs privés se sont mis d'accord pour s'aligner sur la nouvelle augmentation des tarifs concédée par le ministère de tutelle à l'entreprise publique de transport urbain d'Oran (ETO). La majoration de 5 dinars des tarifs de transport urbain n'est pas appliquée par tous les exploitants de lignes. Certains n'ont pas attendu le communiqué de la fédération nationale de transport de voyageurs et de marchandises pour augmenter les prix de leur prestation au grand désappointement des usagers contraints à s'y soumettre. «Ils nous réclament 15 dinars mais nous délivrent des tickets qui portent l'ancienne tarification ; c'est inadmissible», répliquent des voyageurs rencontrés sur la ligne B (Amandiers-Seddikia). Mais même sur cette ligne, certains prestataires continuent d'exiger l'ancienne tarification, ce qui a créé une confusion aussi bien parmi les usagers que parmi certains transporteurs qui voient d'un mauvais œil les atermoiements de certains de leurs pairs. «Ils ont reçu la même note que nous et ils doivent s'aligner car par leur faute, nous aurons un manque à gagner considérable. J'ai vu certains receveurs inviter les passagers à remplir son bus tout simplement parce qu'il applique les anciens prix, ce n'est pas normal», dira un transporteur. Ce dernier ne manquera pas de nous montrer le communiqué de la fédération nationale des transporteurs de voyageurs et de marchandises qui annonce la nouvelle tarification et qui invite les usagers à réclamer les nouveaux tickets mentionnant le prix de 15 DA.» ll est vrai que cette situation met dans l'obligation certains transporteurs d'acquérir de nouveaux carnets de tickets mais il faut bien qu'ils prennent cette responsabilité. Les imprimeries foisonnent à Oran et les services des impôts pour déclarer leurs carnets sont ouverts toute la journée. Ils doivent s'aligner, sinon nous serons obligés de recourir à des moyens forts pour les contraindre à suivre la note ; il y va de l'avenir de notre activité et de l'union des rangs de la corporation», dira un transporteur qui ne manquera de nous tendre un carnet de tickets portant le prix de 15 dinars, précisant : «Moi j'ai fait l'effort d'imprimer mes nouveaux billets. qu'ils fassent de même».