Malgré le tour de vis des pouvoirs publics et la mobilisation des Etats européens dans la lutte contre l'émigration clandestine, les candidats à la harga continuent de prendre le cap vers le Nord à partir des plages oranaises. Pas plus tard que jeudi, deux embarcations ont quitté une plage de Bousfer avec à leur bord une vingtaine de jeunes candidats à l'émigration clandestine, en majorité originaires de la daïra de Aïn El Turck. Ces derniers qui ont réussi sans encombre la traversée, ont accosté à Capo de Gata, une crique rocheuse qui s'ouvre sur un massif forestier généralement peu surveillé par les éléments de la Guardia civile espagnole, ont indiqué leurs proches. Il y a lieu de rappeler que ces harraga ont emprunté, dans leur folle traversée, des zodiacs «Mac 40», semi-rigides, difficilement repérables aussi bien par les radars que par contact visuel via les instruments conventionnels (jumelles ou autres), notamment par une mer à la surface frémissante ou par temps brumeux. Par ailleurs, un autre contingent de harraga a quitté la côte de Cap Blanc dans la daïra de Boutlélis, la semaine dernière, à bord d'une embarcation de fortune, a-t-on appris. Par contre, le sort de 16 harraga partis en mer depuis le 9 décembre 2009 reste toujours inconnu, selon leurs proches qui continuent leurs recherches aussi bien en Algérie qu'à l'étranger.