Le mode de vie de la société rurale diffère de celle de la ville été comme hiver et joue un rôle très important dans la particularisation du quotidien. Malgré cela, il existe des dénominateurs communs entre elles lorsqu'elles appartiennent à la même région. La situation financière est l'un des facteurs qui contribue à déterminer la nature du quotidien que ce soit rural où à l'intérieur du tissu urbain. Au moment où les habitants de la ville de Chlef considèrent l'été comme une occasion pour se reposer et passer des vacances, pour ceux des douars, l'été représente une saison de cueillette de la production agricole. Chaque membre de la famille a sa part des travaux forcés en été. Juste après les vacances, les enfants auront chacun sa tâche et passeront des heures entières tous les jours au pâturage sous un soleil de plomb. D'autres sont en compagnie de leurs pères dans les champs électricité pendant plus de deux heures durant la matinée d'hier, ce qui a contraint les habitants et les estivants que nous avons rencontrés à se demander où sont les autorités locales pour mettre fin à ce genre désagréments qui se répètent à chaque saison estivale. Les familles chélifiennes n'attendent que cette saison pour se défouler et changer d'air, notamment en bord de mer. L'été est également synonyme du retour des émigrés au pays pour des retrouvailles et surtout passer des vacances à la plage. Certains compatriotes préfèrent circoncire leurs enfants en Algérie et faire la fête avec tous leurs proches. Ténès, la porte sur la mer Cela ne veut pas dire que les habitants des villes de Chlef ont de la chance pour se distraire, pas du tout, car la wilaya, comme nous le savons, ne dispose pas de moyens de loisirs pour les familles notamment dans les localités éloignées. Pour les jeunes qui n'ont pas les moyens d'aller en bord de mer, les cafés sont le seul refuge pour se distraire. En été, la ville de Ténès connaît un mouvement et une activité commerciale inhabituels suite au déferlement des estivants vers cette ville côtière ainsi que les autres communes côtières de la wilaya. Sachant que certaines familles démunies louent leurs maisons en bord de mer aux estivants qui espèrent passer des vacances à des prix qui varient entre 3 et 6 millions de centimes par mois. Les familles aisées, quant à elles, passeront leurs vacances hors de la wilaya, à la recherche du changement et du plaisir. La seule chance pour sortir de la routine, c'est la ville de Ténès, distante de 45 km du chef-lieu de wilaya et qui accueillera les estivants de la wilaya et ceux des autres wilayas limitrophes. Quand des festivités sont organisées, elles ont lieu au théâtre de verdure de la ville de Ténès. Des soirées musicales sont également organisées pour les estivants au théâtre situé à côté du port et qui depuis son inauguration, il y a trois ans, a abrité plusieurs soirées musicales. Avant la réalisation de cette infrastructure culturelle, les soirées avaient lieu sur les plages de Ténès. Il faut dire que la commune de Ténès n'offre pas grand-chose aux vacanciers en matière de festivités culturelles et leur quotidien manque d'animation devant l'absence de grands espaces commerciaux et d'activités culturelles continues. Sachant qu'après dix heures du matin, le pain se fait rare ; les stations d'essence ferment leurs portes à 22h. Et dire que c'est une ville touristique. A cela s'ajoutent les coupures d'électricité. Toute Ténès était sans courant pendant plus de deux heures durant la matinée d'hier, ce qui a fait dire aux habitants et aux estivants que nous avons rencontrés où sont les autorités locales pour mettre fin à ce genre désagréments qui se répètent à chaque saison estivale. Les familles chélifiennes n'attendent que cette saison pour se défouler et changer d'air notamment en bord de mer. L'été est également synonyme du retour des émigrés au pays pour des retrouvailles et surtout pour passer des vacances à la plage. Certains compatriotes préfèrent circoncire leurs enfants en Algérie et faire la fête avec tous leurs proches. Sonelgaz, de l'électricité dans l'air Sinon l'été à Chlef est insupportable. Cette année, une saison caniculaire perturbe la vie quotidienne des citoyens. La grande majorité des enfants démunis de moyens pour se distraire sur le sable des plages fréquente l'unique piscine olympique de la wilaya. Passer une journée à Relizane requiert de la patience, car il est impossible de passer un été sans climatiseur. Même chose pour les commerçants et les grandes surfaces qui ont dû installer des appareils d'air conditionné pour attirer la clientèle. L'après-midi, la ville est désertée à cause de la chaleur insupportable. Les commerçants ferment leurs boutiques avant dix-huit heures et le centre-ville de Chlef devient ville fantôme . Avant le séisme d'octobre 1980, alors que Chlef s'appelait El Asnam, la ville présentait une autre image le soir venu. On arrosait toutes les ruelles et balayait les trottoirs pour des regroupements entre voisins pour oublier un peu la chaleur de la journée. Même les commerçants restaient ouverts le soir. Actuellement, la seule distraction pour les familles la nuit, c'est le parc d'attractions situé à la périphérie de la ville. Les coupures d'électricité et les chutes de tension fréquentes viennent s'ajouter au calvaire des habitants de Chlef. Non seulement, la climatisation ne marche pas durant le jour mais des appareils électroménagers ont été endommagés à cause des désagréments. Des citoyens que nous avons rencontrés n'ont pas caché leur mécontentement vis-à-vis de Sonelgaz. Chaque été, c'est le même problème qui se répète. Certains commerçants du centre-ville ont confirmé que les services de cette entreprise sont responsables des coupures d'électricité car d'après eux, des enveloppes financières sont octroyées à la wilaya de Chlef pour l'achat de postes de transformateurs afin de mettre fin à la surcharge et de faire changer les anciens transformateurs mais elles retournent d'où elles sont venues sous prétexte que tout va bien dans la wilaya. Les habitants de la wilaya de Chlef vivent l'enfer en été notamment ceux qui n'ont pas les moyens d'aller au bord de l'eau. Pour reprendre les paroles d'un jeune homme de passage un jour de grande chaleur et de vent chaud : «Excusez moi, mais je pense que le tuyau de l'enfer passe sous la wilaya de Chlef.» A vrai dire, en été la vie est très très dure à Chlef. A la chaleur viennent s'ajouter les amas d'ordures ménagères d'où émanent des odeurs nauséabondes qui favorisent la prolifération de moustiques. C'est l'image que donne Chlef cet été.