Une fois n'est pas coutume. La flambée des prix des denrées alimentaires, tant crainte par les ménages, ici à Béjaïa, n'a pas eu lieu depuis le début du mois de ramadhan. Dans les différents marchés de la wilaya, les prix des produits de large consommation sont presque les mêmes qu'au début de ramadhan. De l'avis des clients, cela ne s'est jamais produit il y a au moins une quinzaine d'années. Les commerçants ont dérogé à la règle de la flambée, imposée chaque ramadhan aux ménages. Au 15e jour de ce mois sacré, les marchés connaissent le rush des grands jours. Clients comme vendeurs affichent bonne mine, ce qui dénote que ni l'un ni l'autre ne semble lésé par les prix affichés sur les ardoises. L'on pourrait même affirmer que le prix de certains légumes ont quelque peu baissé, contre toute attente. Comme les haricots, qui sont passés de 120 à 60 da/kg, les carottes de 50 à 40 da/kg. Les poivrons et piments qui étaient cédés les premiers jours de ramadhan entre 60 et 70 da/kg, se vendent actuellement entre 30 et 35 da. D'autres légumes affichent des prix raisonnables et accessibles pour les petites et moyennes bourses, à l'image de l'oignon cédé à 20 da/kg, la tomate se vend entre 25 et 65 da/kg... Ce n'est par contre pas la baisse pour les fruits, qui demeurent chers. Les raisins valent 100 da/kg, la pastèque est cédée entre 25 et 80 da/kg et le melon à 50 da/kg. Les autres denrées alimentaires ne connaissent pas à leur tour de flambée, comme le blé concassé qui oscille dans la fourchette de 150 à 200 da/kg, le fameux vermicelle de la chorba reste un peu cher : 80 da/kg. Les raisins secs toujours inaccessibles : entre 380 et 440 da/kg.