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Relaxé et réhabilité, le national
Bir Mourad Raïs
Publié dans Le Temps d'Algérie le 17 - 09 - 2010

Voilà un cadre national, la quarantaine à peine, en qualité de consultant qui traîne le boulet d'une peine de prison ferme prononcée par défaut, car il a été jugé absent.
Jurant par tous les saints de la vieille Europe, l'élégant inculpé assure qu'il n'avait jamais reçu une quelconque convocation, sinon il se serait présenté devant le tribunal sans complexe, car de menaces proférées, point. Il est nettement apparu que la victime, ce mercredi absente, avait des problèmes avec le consultant, mais du côté de son propre frère qui a, lui, des choses à se reprocher.
«Mon frère et moi sommes diamétralement opposés sur tous les plans», avait-il confié à la juge qui ne voulait pas de cette info. Ce qu'elle voulait plutôt, c'est si, oui ou non, il avait menacé la victime. La réponse aura été : «Non, madame la présidente.» La présidente en constatant l'absence de la victime n'allait pas en faire un drame. Elle décide alors de...
Un élégant consultant auprès d'une importante institution européenne s'est présenté mercredi face à Saloua Makhloufi, la présidente de la section correctionnelle du tribunal de Bir Mourad Raïs (cour d'Alger). Condamné par défaut pour menaces (article 284 du code pénal), l'inculpé a dit sa douleur devant le comportement irresponsable de la victime qui l'avait menacé de toucher un général qui allait lui arranger la cravate.
«La seule chose énoncée et que je lui ai répété étant que le seul général qu'il connaissait, lui, était la loi algérienne et ses juridictions», avait-il marmonné. Maître Zeraya, son avocat, suivait l'interrogatoire avec beaucoup d'intérêt, car son client n'était pas n'importe qui et qu'il savait à qui il avait affaire.
- «L'essentiel pour le tribunal, c'est de vérifier cette histoire de menace via SMS et téléphone», coupe Makhloufi qui n'avait pas écouté une seule partie, puisque lors du premier procès la victime avait joué seul à la barre. Et ce mercredi, elle entendait l'inculpé évoluer seul avec la profonde conviction que l'adversaire n'avait aucune preuve à présenter au tribunal. Ni SMS ni lettres. Rien.
- «Il y a aussi, madame la présidente, cette histoire de chèques sans provision entre lui et mon frère, et je n'y suis pour rien», ajoute imprudemment l'inculpé, vite stoppé par la vigilante juge.
-«Non, non, restons dans le délit du jour : les menaces, voulez-vous ?», tranche une bonne fois pour toutes Makhloufi qui invite Regad Abderahim à effectuer ses demandes. «Il reste clair que d'après ces débats, le ministère public n'a d'autre demande que l'application de la loi», marmonne Regad Abderahim.
Plaidant calmement face à Saloua Makhloufi,
Me Khamis Zeraya, pour l'inculpé résidant en France, évoque l'an ferme de prison prononcé par défaut et demande au tribunal à voir de près la lettre de menaces qu'aurait envoyée son client.
«C'est aller un peu trop vite au besogne, madame la présidente. Vous avez sous les mains un dossier quasi vide. L'inculpé n'a reçu aucune convocation, et il a été jugé par défaut avec le risque de voir son casier judiciaire entaché pour quelque chose qu'il n'a pas commis.
Cela dit, madame la présidente, je ne vais pas faire perdre son temps au tribunal pour vous évoquer les désagréments en ce début d'année 2010 d'un résidant à l'étranger convoqué pour une histoire qui ne tient pas debout. Vous comprenez donc que notre décision ne peut être qu'une relaxe d'un dossier quasi vide», a récité le membre du conseil de l'ordre d'Alger, qui avait retenu avec plaisir la décision de la présidente d'énoncer le verdict juste après une courte mise en examen de l'affaire.
Effectivement, quelques minutes après, la présidente revient avec le verdict qui va en droite ligne avec les faits. La relaxe est prononcée au grand bonheur du cadre qui n'avait qu'une seule envie : retourner au plus vite auprès de ses enfants pour oublier tous les désagréments qui n'auraient jamais dû exister.
Il avait aussi une autre envie, repartir au plus vite en Europe où il réside et où il bosse, débarrassé définitivement de ce boulet verdict et prononcé par défaut, car à un moment donné, il avait l'impression d'être victime d'un complot de la justice qui l'avait jugé en étant absent...


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