Le Medef International est le premier groupement d'entreprises en France et l'organisation numéro 1 du patronat. Sa dernière visite en Algérie remonte au 22 novembre 2009. Et avant-celle-ci, c'était en 2005. La principale mission du Medef est officiellement de nouer des partenariats avec les opérateurs économiques des pays qu'il visite. En Algérie, les visites de cette organisation se traduisent souvent par des discussions et par l'établissement des liens avec le patronat national, notamment le Forum des chefs d'entreprises. La dernière visite du Medef à Alger, du 22 novembre 2009, fut conduite par François Périgot, son président d'honneur, de Businesseurope et de l'OIE et ancien président et PDG d'Unilever France, et par Yves-Thibault de Silguy, président de Vinci et président du Conseil de chefs d'entreprises France-Algérie de Medef International. La présidente exécutive du Medef, Laurence Parisot, qui les a rejoints le lendemain, avait entrepris des rencontres avec le Forum des chefs d'entreprises (FCE) et le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements en fonction à cette date, Abdelhamid Temmar. Aussi, Mme Parisot s'est entretenue avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia et le ministre des Finances, Karim Djoudi. La visite des représentants du Medef en Algérie avait pour but de s'informer sur l'état actuel du marché Algérie et de «légitimer les décisions prises par les pouvoirs publics quant aux mesures prises dans la LFC 2009». «Les mesures contenues dans la LFC 2009 sont légitimes et incontestables et n'entament en rien le souhait des entreprises françaises de développer davantage le courant d'affaires entre les deux pays», avait-elle déclaré. Dans la foulée, lors de cette visite, des contacts ont été établis avec des institutions économiques algériennes, comme l'Andi, la Banque d'Algérie, les ministères du Commerce et des Finances. Le Medef et le FCE avaient convenu de «structurer leurs relations par une feuille de route». En outre, François Périgot, le président d'honneur du Medef, avait déclaré en novembre 2009 que «les investissements français en Algérie atteindront 5 milliards de dollars dans les cinq prochaines années, dont 50% pour le secteur de l'énergie. Mais force est de constater qu'au-delà des visites et des entretiens entre les deux opérateurs économiques français et les autorités algériennes, rien de concret, ou du moins qui pourrait peser sur la balance, n'a été réalisé à ce jour. Les visites effectuées étaient plutôt empreintes de bonnes intentions de part et d'autre, mais point de projets d'investissements d'envergure dans les domaines stratégiques, telles que l'industrie, l'agriculture, les travaux publics et l'habitat.