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Un réseau transfrontalier détournait des aides de l'Etat pour l'agriculture La gendarmerie révèle une affaire de faux et usage de faux ainsi que de blanchiment d'argent
«C'est un réseau transfrontalier ciblant les jeunes bénéficiaires de crédits dans le cadre de projets agricoles et d'exploitations agricoles ainsi que des transactions sur des véhicules immatriculés à l'étranger qui vient d'être démantelé par nos services», annonce le commandant Farouk Draria, du commandement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Mostaganem. «Les membres de ce réseau exploitaient les difficultés rencontrées par ces jeunes avec la banque pour le remboursement des crédits pour leur proposer l'achat des engins agricoles et les dotaient, ensuite, de faux documents avec la complicité de fonctionnaires de l'administration», ajoute-t-il. «C'est ainsi que des tracteurs d'une valeur de 16 à 180 millions de centimes sont achetés par les membres de ce réseau à 90 millions de centimes, aidés en cela par des fonctionnaires de l'administration, dont trois femmes exerçant comme agent de saisie dans le service cartes grises d'une daïra de la wilaya d'Oran», selon cet officier supérieur de la Gendarmerie nationale. «Nous avons découvert que des documents falsifiés, scannés, ont été enregistrés sans dossier de base pour ces véhicules», ajoute notre interlocuteur. «Nous avons, en tout, saisi 203 véhicules, dont 166 voitures, 38 tracteurs et 4 camions, et auditionné 22 personnes suspectées dans cette affaire, trois étant en état de fuite. L'un des accusés s'est présenté de lui-même hier», informe-t-il. «Les chefs d'accusation dans cette affaire sont faux et usage de faux pour certains, corruption, blanchiment d'argent». Cette affaire a éclaté suite à des informations parvenues au groupement de la wilaya de Mostaganem faisant état de l'existence de ces activités entre 2006 et 2007. L'enquête qui a touché plusieurs wilayas de l'ouest du pays, dont Mostaganem, Aïn Defla, Mascara et Oran, suit son cours et Interpol ainsi que les services des douanes sont saisis pour l'identification des véhicules entrés de l'étranger avec de faux documents, ajoute le commandant, selon lequel «près de 500 véhicules, en tout, sont concernés par cette enquête pour savoir s'ils n'ont pas été dotés en faux documents dans le cadre de cette affaire».