Le commerce informel qui a pris pied dans les environs du marché Tnach de la commune de Belouizdad demeure intact au moment où la police s'attaque résolument au trabendo à la Basse-Casbah et Bachdjarah. Dans le but de mettre fin à l'activité parallèle autour du marché Tnach, l'APC de Belouizdad a annoncé à deux reprises (en 2007 et 2010) le lancement d'une enquête, en coordination avec les services de sécurité, sur l'origine de ces vendeurs. L'idée était de recenser les trabendistes résidant dans la commune avant de chasser les étrangers au quartier. Alors que les pouvoirs publics multiplient leurs efforts afin de remettre de l'ordre, une manière de rendre agréable le quotidien d'un citoyen totalement stressé par les tracasseries quotidiennes, voilà que certains responsables de communes, ne semblant guère jouer le jeu en se conformant aux règles lesquelles pourraient leur permettent de mieux entreprendre leur avenir professionnel. En effet, si bon nombre de communes de la capitale arrivent tant bien que mal à se mettre en valeur d'une situation devenue impossible, notamment sur l'anarchie qui règne quant au problème du marché informel qui prend d'autres proportions, celle de Mohamed Belouizdad semble, du moins pour l'instant, loin d'être concernée par tout ce qui entoure réglementairement le vieux quartier de Belcourt. Ainsi et après moult interrogations au sujet des vendeurs illégaux du marché informel de Belcourt de ne plus étaler leurs marchandises, ces derniers continuent de s'exhiber sous le regard parfois hagard du service d'ordre, alors que le fameux marché informel de Bachdjarah, un des plus importants marchés parallèles de la capitale, vient de faire l'objet d'une grande opération de toilettage, au grand bonheur de ses habitants. Il en était de même de celui de la Basse-Casbah. Pourtant, à Belouizdad, l'APC a annoncé à deux reprises son intention d'enquêter sur le phénomène de la vente sur la voie publique. La première annonce a été faite en 2007, et la deuxième au début de cette année. L'idée était de recenser tous les vendeurs illégaux pour connaître leurs origines. En s'appuyant, dans la discrétion, sur les représentants des quartiers, les enquêteurs doivent pouvoir déterminer, parmi les milliers de trabendistes qui squattent les rues de la ville, qui est originaire de la commune et qui lui est étranger. L'objectif étant de prendre en charge les jeunes chômeurs de la localité, en leur permettant de louer des locaux commerciaux. Quant aux autres vendeurs qui viennent d'un peu partout, la police se chargera de les verbalisés et de les empêcher d'occuper la voie publique. Le principe de cette enquête a été retenu par les élus locaux suite aux incessantes requêtes des habitants demandant l'éradication du trabendo dans leurs cités. La population est quotidiennement prise en otage du fait des marchés informels qui bouchent plusieurs rues à la circulation automobile notamment aux alentours du marché Tnach. A ce niveau, les gens n'arriveront même pas à faire venir une ambulance ou les camions des pompiers en cas d'urgence majeure.